Si la plupart des Algériens prennent leurs vacances en juillet et août, une part non négligeable préfère s’éclipser à la rentrée. En effet, il y a ceux qui choisissent de partir en cette période, où il fait généralement beau, où l’affluence est moindre et les tarifs bien plus attractifs.
L’heure du retour au travail a sonné pour beaucoup d’Algériens mais certains d’entre nous ont préféré attendre septembre pour partir en vacances. Moins de monde, moins cher, que des avantages à partir en décalé. Il est vrai que ne pas avoir d’enfants qui rentrent à l’école fait que partir en septembre se révèle être un bon plan. De plus, la météo est souvent agréable à cette époque Ainsi, partir en septembre, c’est l’assurance de dépenser moins qu’en juillet ou en août, la haute saison. « La demande étant nettement moins forte, les professionnels du tourisme pratiquent donc des tarifs plus attractifs », explique Lyes Aidaoui, propriétaire de l’agence de voyages Dream Tours, à Sidi Yahia (Alger). Selon lui, « la location d’une chambre d’hôtel coûte en moyenne 30 % moins cher qu’en juillet et août. Fin septembre, ce prix peut même chuter de 50 % ». Il en est de même pour les locations de maison et d’appartement, où les prix peuvent aller du double au simple et même diminuer encore plus bas. Ce voyagiste qui a une expérience de plusieurs années dans le domaine affirme que « le mois de septembre reste l’idéal lorsque l’on peut partir hors vacances scolaires ». Ajoutant que le « prix en baisse, fréquentation des lieux touristiques moindre, temps agréable… Ce mois offre de nombreux avantages malgré des journées plus courtes. » Il est d’ailleurs le second mois de départ en vacances préféré des Algérois et à quasi égalité avec juillet pour les habitants des autres régions.
Combien ça coûte ?
Côté portefeuille, le patron de l’agence indique que les tour-opérateurs proposent en septembre des séjours très avantageux. Par exemple, un séjour d’une semaine à Djerba en demi-pension est proposé à 40 000 DA alors qu’il était à 55 000 en août, soit une réduction de 13 000 DA. « Une semaine en demi-pension à Sousse et Hammamet vous coûtera respectivement 24 000 DA et 28 000 DA au lieu de 45 000 DA et 43 000 DA », a-t-il affirmé. Pour les voyageurs qui recherchent l’évasion, Sharm Chikh est la destination idéale. Un séjour d’une semaine dans un hôtel 5 étoiles coûte 100 000 DA en moyenne au lieu de 140 000 DA. Concernant la Turquie, un séjour d’une semaine, vous coûtera pas moins de 96 000 DA au lieu de 120 000 DA. D’autre part, il dira que « les vacanciers de septembre prévoient un budget moyen de 45 000 DA par personne toutes destinations confondues. En ce qui concerne les destinations moyen-courrier le budget moyen s’élève à 40 000 DA en moyenne par personnes contre 100 000 DA en moyenne pour les long-courriers. Ils resteront un peu plus d’une semaine sur place, généralement dans des hôtels 4 étoiles. Quoi qu’il en soit, septembre attire les retraités et les couples sans enfants, mais pas seulement, vu qu’il y a certains étudiants qui profitent de leur rentrée tardive et même des salariés qui prennent leurs vacances au début de la rentrée sociale.
Un « Top 3 » inchangé
Dans le « Top 3 » des destinations plébiscitées par ces vacanciers, apparaissent trois pays du pourtour méditerranéen : la Tunisie, le Maroc et la Turquie. « En effet, les destinations les plus prisées sont inévitablement guidées par le soleil », explique Lyes Aidaoui. Selon lui, depuis quelques années déjà, les Algériens ne lésinent plus sur les moyens quand il s’agit de passer des vacances et recharger les batteries. En quête d’horizons nouveaux et de cieux propices à la baignade ou au tourisme, les Algériens cassent leur tirelire et se lancent à la quête du pays de rêve.
Tourisme domestique… le maillon faible
La promotion de la destination Algérie demeure encore le maillon faible du tourisme en Algérie. Notre interlocuteur dira que la demande reste très faible. En conséquence, les agences de voyages pour la plupart se rabattent encore une fois sur les destinations étrangères dont certaines sont moins chères, d’après lui, que celles locales. Car tout est une question de services, et « un meilleur service », nous indique notre spécialiste, en septembre, est quasi garanti, simplement parce qu’il y a moins de monde et, par conséquent, on profite nettement mieux des installations, équipements et animations. C’est le paradoxe. On paye moins mais l’on est mieux servi au final. Sans compter que les commerçants sont davantage aux petits soins. Autre avantage. Durant ce mois, il fait encore très beau et pas aussi chaud que pendant les mois de juillet et août.
par Fayçal Djoudi
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