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7/10/2017

Relizane : Des espaces verts à l’abandon


Quelle est la recette pour éveiller le civisme chez les uns et les autres, chez le citoyen tout comme chez le responsable ?» s’est demandé, l’air ironique, Djamel, un universitaire choqué par l’état de déliquescence qui ronge son milieu environnemental.

«Partout dans monde, les ronds-points sont aménagés en mini espaces verts alors que chez nous, les espaces verts réalisés en milieu urbain, à coups de millions, ne tardent pas à se transformer, quelques semaines seulement après leur réception, en des coins insalubres et pestilentiels», se désole-t-il. Un autre habitant, tout autant en colère, s’est demandé: «Pourquoi ne veille-t-on pas sur la propreté de ces espaces, devant être rayonnant de verdures, où les familles peuvent trouver refuge pour se détendre ? Qu’est-ce que ça coute aux collectivités locales ou aux services de la DTP de veiller à la propreté des lieux ?».
Ce dernier a déploré aussi l’indifférence quasi-totale de la société civile. «J’ai la nausée à chaque fois que je passe du coté du rond-point du technicum Si Tarek», a souligné Miloud, un autre Relizanais, qui ajoute: «Quand ce rond-point a été réceptionné, je me rappelle, je ressentais la fraicheur émanant de son gazon alors vif et verdâtre, aujourd’hui il ne reste plus rien, sauf nos yeux pour pleurer». 
A Relizane, la ville est connue également pour être une véritable fournaise, avec une canicule étouffante où le mercure dépasse souvent la 50ème graduation en été. Les jardins et autres espaces verts, supposés atténuer l’asphyxie, se comptent sur les bouts des doigts. Hormis le jardin public, nos urbanistes n’ont malheureusement pas prévu d’autres pareils espaces. 
L’extension de la cité se fait par le béton, et uniquement le béton, sans qu’aucun responsable daigne aménager, ici et là, des espaces verdoyants en vue d’apporter un peu de fraicheur.
Avec un peu de volonté, l’on peut facilement exploiter ces ronds-points et profiter de leur verdure. Même les jets d’eau réalisés au niveau de certains coins de la ville vivent la même situation désolante. 
En plus de la fraicheur émanant des jets d’eau, ces aménagements peuvent aussi joliment orner le paysage urbain, mais malheureusement, tous ces systèmes sont à l’arrêt après seulement quelques semaines de leur mise-en-service. «Et le pire, renchérit Ahmed, aucune instance ne se mobilise pour leur redonner vie».
Le conseil municipal de Relizane qui est à la fin de son mandat, osera-t-il mobiliser ses moyens pour rétablir la situation en redorant le blason d’une ville sérieusement touchée dans son aspect environnemental ? La question reste posée.
 
Issac B

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