Cette année, si les jeûneurs se réjouissent de la disponibilité des fruits et légumes à des prix abordables pour les bourses moyennes, l'ambiance des nuits ramadhanesques est des plus insipide.
En effet, à Tiaret, les ramadhan se suivent et se ressemblent au point où le mois de tous les soucis sombre dans une affligeante monotonie. Avec des températures élevées, jusqu'à 40 degrés Celsius ces derniers jours, et des journées très longues, la ville paraît comme abandonnée par ses habitants.
Ce n'est que vers dix-sept heures que les premières silhouettes avachies font leur apparition dans la ville, pour vaquer aux besoins de la meïda du f'tour.
Dans les différents quartiers et principales artères de la ville, les éléments de la sûreté nationale, certains en tenue civile, veillent au grain. «Cette année, l'on se sent en totale sécurité ; même les agressions et autres vols à la tire ont nettement diminué», se réjouit un quinquagénaire, faisant le shopping le long de la rue Emir Aek.
«Plus rien n'est comme avant ; même les senteurs suaves et la ferveur si caractéristiques du mois de piété ne sont plus ce qu'elles étaient, il fut un temps, aujourd'hui comme à jamais révolu », commente, avec une dose de nostalgie dans la voix, Khaled qui tempête de voir du poisson vendu sous 40° à l'ombre, au marché couvert de la ville.
En effet, à part «l'actualité» quotidienne faite de longues journées en « mode veille » et de ripailles le soir venu, rien ne distingue ce mois du reste du calendrier annuel.
Victime du changement de l'ordre des priorités et reléguée au rang de cinquième roue du carrosse, la chose culturelle n'a plus droit au chapitre.
La sécheresse culturelle sévit dans la capitale des Hauts-Plateaux de l'Ouest, se contentant d'activités occasionnelles, voire du simple «décor folklorique» pour tremper l'ennui.
Cette année, les veillées sont vides et insipides au point où des processions de personnes, dès la rupture du jeûne, traînent leur ennui de rue en rue, de place en place à la recherche d'un brin de fraîcheur par des nuits trop chaudes. A part les cafés peu fréquentés en ce mois de ramadhan, contrairement aux années précédentes, et les places publiques bondées de monde après les prières des Tarawih, rien à signaler du côté des activités culturelles ou artistiques depuis longtemps comme «interdites de cité» à l'antique Tihert.
Alors, pour meubler le vide et tromper la sinistrose ambiante, tout le monde se débrouille comme il peut, traînant son ennui le long des rues jusqu'à des heures tardives de la nuit.
Des bouteilles d'eau à la main, un groupe de jeunes jouent aux cartes sous la lumière blafarde d'un lampadaire qui «fonctionne une nuit sur deux», commente, amusé, un jeune, suscitant un rire sous cape de ses camardes de jeu. Même les longues soirées ramadhan-esques, autour d'une table de belote, de rami ou de dominos, semblent comme passées de mode.
Faisant contre mauvaise fortune bon et gros cœur, les gens se terrent chez eux dès 22 heures pour se «shooter» à volonté d'images venues d'ailleurs et rebelote le lendemain dans un mois où «les gens s'empiffrent de tout sauf de la nourriture de l'esprit qui ne semble plus intéresser personne».
A Tiaret, il ne fait plus bon vivre le neuvième mois du calendrier hégirien. En attendant le ramadhan prochain !
En effet, à Tiaret, les ramadhan se suivent et se ressemblent au point où le mois de tous les soucis sombre dans une affligeante monotonie. Avec des températures élevées, jusqu'à 40 degrés Celsius ces derniers jours, et des journées très longues, la ville paraît comme abandonnée par ses habitants.
Ce n'est que vers dix-sept heures que les premières silhouettes avachies font leur apparition dans la ville, pour vaquer aux besoins de la meïda du f'tour.
Dans les différents quartiers et principales artères de la ville, les éléments de la sûreté nationale, certains en tenue civile, veillent au grain. «Cette année, l'on se sent en totale sécurité ; même les agressions et autres vols à la tire ont nettement diminué», se réjouit un quinquagénaire, faisant le shopping le long de la rue Emir Aek.
«Plus rien n'est comme avant ; même les senteurs suaves et la ferveur si caractéristiques du mois de piété ne sont plus ce qu'elles étaient, il fut un temps, aujourd'hui comme à jamais révolu », commente, avec une dose de nostalgie dans la voix, Khaled qui tempête de voir du poisson vendu sous 40° à l'ombre, au marché couvert de la ville.
En effet, à part «l'actualité» quotidienne faite de longues journées en « mode veille » et de ripailles le soir venu, rien ne distingue ce mois du reste du calendrier annuel.
Victime du changement de l'ordre des priorités et reléguée au rang de cinquième roue du carrosse, la chose culturelle n'a plus droit au chapitre.
La sécheresse culturelle sévit dans la capitale des Hauts-Plateaux de l'Ouest, se contentant d'activités occasionnelles, voire du simple «décor folklorique» pour tremper l'ennui.
Cette année, les veillées sont vides et insipides au point où des processions de personnes, dès la rupture du jeûne, traînent leur ennui de rue en rue, de place en place à la recherche d'un brin de fraîcheur par des nuits trop chaudes. A part les cafés peu fréquentés en ce mois de ramadhan, contrairement aux années précédentes, et les places publiques bondées de monde après les prières des Tarawih, rien à signaler du côté des activités culturelles ou artistiques depuis longtemps comme «interdites de cité» à l'antique Tihert.
Alors, pour meubler le vide et tromper la sinistrose ambiante, tout le monde se débrouille comme il peut, traînant son ennui le long des rues jusqu'à des heures tardives de la nuit.
Des bouteilles d'eau à la main, un groupe de jeunes jouent aux cartes sous la lumière blafarde d'un lampadaire qui «fonctionne une nuit sur deux», commente, amusé, un jeune, suscitant un rire sous cape de ses camardes de jeu. Même les longues soirées ramadhan-esques, autour d'une table de belote, de rami ou de dominos, semblent comme passées de mode.
Faisant contre mauvaise fortune bon et gros cœur, les gens se terrent chez eux dès 22 heures pour se «shooter» à volonté d'images venues d'ailleurs et rebelote le lendemain dans un mois où «les gens s'empiffrent de tout sauf de la nourriture de l'esprit qui ne semble plus intéresser personne».
A Tiaret, il ne fait plus bon vivre le neuvième mois du calendrier hégirien. En attendant le ramadhan prochain !
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