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2/20/2017

Tiaret : Les abattoirs clandestins prolifèrent

Les différentes brigades, dont celles mixtes, ne cessent, ces derniers jours, de saisir d’importantes quantités de viande dont les propriétaires ne voudraient pour rien au monde s’astreindre aux normes commerciales en vigueur. Plus de 12 quintaux ont été saisis, début février, alors qu’ils étaient destinés aux bouchers et qui, en plus, étaient transportés sur un véhicule non-conforme.
Les communiqués de la police qu’a ponctués l’intervention du wali à l’ouverture de la journée d’études sur l’investissement, samedi dernier, confirment cette situation. Face à l’auditoire, il a exhibé les photos montrant l’abattoir clandestin et du poulet entreposé d’une manière à faire vomir. Est-ce une fatalité pour les Tiarétis de consommer des viandes vendues hors des circuits légaux ? La réponse coule de source bien que les responsables, en évoquant à chaque fois le phénomène, semblent impuissants à le juguler. Il existe pourtant des abattoirs très contrôlés mais leur existence reste ignorée par les marchands de l’informel.
Certains des quartiers de prédilection sont au niveau du chef-lieu, les cités EPLF et Volani. La proximité avec le marché du même nom explique pourquoi les étals sont si fournis et privilégiés par des ménagères et des pères de familles soucieux d’économiser des dinars. La situation reste préoccupante. Si certains imputent le phénomène de l’abattage clandestin à la complicité des bouchers qui trouvent toujours des prétextes pour se soustraire aux contrôles, d’autres évoquent le manque de sévérité des juges, sinon comment expliquer que certains contrevenants arrivent toujours à s’extirper des griffes de la justice et récidivent plus d’une fois. En amont, il y a des projets structurants qui auraient pu amener ces gens à s’inscrire dans la légalité à l’exemple de la réalisation de la centrale des ventes et d’autres équipements mais les lenteurs sont telles que tout baigne dans l’informel.

Fawzi Amellal

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