«On est en train de réfléchir sur la nécessité de créer une police communale ou municipale, une police de proximité pour que les quartiers soient gérés par l'instauration d'un partenariat entre les citoyens, les pouvoirs publics et le mouvement associatif», a-t-il expliqué à ce sujet. Il précisera que «nous n'avons pas de problème de financement lorsqu'il s'agit de la sécurité du pays et du citoyen». Bedoui veut que «durant l'année 2017, la police communale soit installée». Il rappelle qu'un travail a été fait il y a 5 ans pour, a-t-il dit, «appliquer dans chaque commune des normes universelles de couverture sécuritaire (un policier pour combien de personnes ?)». Il avouera qu'aujourd'hui «il y a tellement de structures chargées de la sécurité qu'il y a un déséquilibre entre leur nombre et leur encadrement par les ressources humaines formées pour cette mission». Interrogé sur d'éventuels recrutements par le ministère pour constituer la police municipale une fois créée, il répond «tant que le besoin se fait sentir, on ne dira jamais non pour que nos structures fonctionnent normalement». Il ne manquera pas de souligner «la sensibilité du domaine, il faut qu'on réfléchisse bien pour le recrutement».
En attendant, il fera savoir que la police municipale sera sous l'autorité du maire (PAPC) et s'occupera des problèmes d'urbanisme, de voierie, de certaines missions qui étaient à charge de la gendarmerie nationale. Ce qui emmènera le ministre à parler de «la professionnalisation du corps de la police en général. Il faut que les collectivités locales fassent un effort de modernisation parce qu'on sait que des milliers de policiers sont utilisés pour la régulation de la circulation, ce qui n'est pas normal».
Bedoui évoque alors la loi sur la circulation routière dont le vote par l'APN devait intervenir hier pour rappeler la décision de créer la délégation nationale de sécurité routière. «Une fois mise en place, elle sera sous l'autorité du Premier ministre et sera pilotée par le ministre de l'Intérieur». Les «autorités» de sécurité routière seront mises en place à l'échelle de toutes les wilayas du pays. «La délégation nationale va fédérer les efforts de tous les ministères et aura comme objectif la mise à niveau universelle de la sécurité et la circulation routière», indique-t-il.
Lors de sa visite d'un nouveau lycée à Guelma, Bedoui recommandera aux responsables du secteur de l'éducation nationale de préciser d'ores et déjà leurs besoins dans ce domaine pour l'année scolaire… 2018-2019. «Vous devriez avoir des fiches pour que madame la Ministre de l'Education puisse avoir un tableau de bord précis. Il soulignera qu'«il n'y a pas de gel en matière de réalisation d'infrastructures éducatives ou de formation mais il y a des priorités, c'est pour cela qu'il faut que les besoins soient identifiés à l'avance pour savoir ce dont on a besoin et ceux dont on peut se passer, comme ça quand on interviendra auprès du 1er ministre, on le fera avec un programme à l'appui». Les architectes et ingénieurs qui ont mis au point la réalisation du nouveau lycée précisent qu'ils l'ont construit à moindres frais et avant les délais requis. «Nous l'avons réalisé à raison de 29 milliards de centimes au lieu des 30 prévus et nous l'avons fait réceptionner en septembre au lieu de décembre comme prévu, nous avons travaillé jour et nuit et même les week-ends», nous ont-ils dit avec une grande fierté.
Considérée comme l'une des plus grandes wilayas en matière de superficie mais la moins peuplée (500.000 habitants), Guelma a commencé cependant la réalisation de «sa nouvelle ville» ou son nouveau pôle urbain sud. Le POS permettra, selon les autorités locales, au moins de reloger les citoyens des habitations précaires mises en place dans les années 90.
Le ministre fera valoir le caractère touristique de la région au-delà de celui agricole. «Ceux qui pensent que l'Algérie va s'arrêter parce qu'il y a la chute du prix du pétrole, on leur dit qu'elle a ses potentialités et ses richesses en dehors du pétrole et du gaz, elle a l'agriculture, le tourisme, elle a son littoral, son sud, ils n'ont pas de prix», pense-t-il. Il affirme que «nous sommes prêts à tout quand on a les hommes qu'il faut». Il s'adressait ici à un promoteur privé qui réalise un hôtel à la périphérie de Guelma pour un montant de 200 milliards de centimes. «Nous voulons que les touristes aient des structures d'accueil à la hauteur de leurs exigences», dit-il. A ses yeux, «Guelma est une région touristique par excellence, son avenir réside dans ce domaine».
Le ministre de l'Intérieur rencontre aujourd'hui les représentants de la société civile de la wilaya de Guelma.
Q.Oran
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