Mohamed Benzaama dit Benaissa, le poète du Sersou, est mort, avant-hier soir à l’hôpital de Tiaret, à l’âge de 72 ans après une longue lutte contre la maladie.
La nouvelle de son décès s’est répandue telle une trainée de poudre sur les réseaux sociaux avec la reprise de certains de ses tubes dédiés à sa ville natale où il naquit le 3 décembre 1944 à «El Graba», cette cité mythique qui l’a profondément inspiré par ce qu’elle constitue comme terreau fertile à l’expression artistique. Fatalement poétique. Sa fille Fatiha, syndicaliste et élue active, tout en pleurs n’a pu, hier, retenir ses larmes en évoquant son père ni s’exprimer tant sa perte restait inéluctable de par cette pathologie qui l’avait handicapé en dépit des sollicitudes dont il faisait l’objet de la part de ses nombreux admirateurs.
Un père affectueux et attentionné qui s’est beaucoup investi pour la promotion de la poésie et le chant populaire en tant que parolier et interprète. A son actif, plusieurs albums dont ceux enregistrés à la radio nonobstant ses prestations durant les festivals qu’il animait en tant que poète mais aussi animateur émérite. Son dernier tube «Tiaret, dahr zman» d’une durée de 14 mn restera celui qui décrira mieux la ville, ses saints, noms et lieux qui continuent de charrier de la nostalgie dans une cité qui a perdu beaucoup de ses repères.
Dans «Tiaret, dahr zman», Benaissa, sur fond musical genre wahrani, fait une description sonore captivante au point de constituer une œuvre magistrale qu’on ne se lasse pas d’écouter. Si Benaissa Benzaama devait être inhumé, hier, après la prière d’«El Asr». El Watan s’associe à la douleur des siens et des artistes de la wilaya pour présenter ses sincères condoléances.
Fawzi Amellal
EL WATAN
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