Les précipitations orageuses ont mis à nu la médiocrité et le bricolage qui règnent en maîtres dans la wilaya de Tiaret. Des routes ont été coupées à la circulation, de longues coupures de l’électricité ont été signalées, des pannes de téléphone fixe partout en ville et dans la majorité des 42 communes que compte la wilaya. Mais pas que ça. Les avaloirs sont bouchés dans presque la totalité des rues de la ville, des piscines à ciel ouvert ont fait leur apparition, à cause de bitume mal fait.
Alors que les ordures sont abandonnées sur la voie publique au vu et au su de tout le monde, où sont passés les responsables de la wilaya ? Il a fallu une seule journée de mauvais temps pour provoquer tous ces dégâts. Les fortes pluies qui se sont abattues tôt le matin d’hier sur Tiaret ont mis à nu la gestion des élus locaux d’une APC mosaïque de 33 membres.
Malgré les travaux de bitumage et de rénovation des canalisations des eaux usées et pluviales, les inondations ont repris et des centaines de maisons auraient pu être noyées sous les eaux pluviales, faute de bonne qualité d’avaloirs et du manque d’entretien à la suite des derniers bitumages non contrôlés.
Alors que des sommes colossales ont été allouées par le Trésor public pour venir à bout des problèmes auxquels est confrontée la population. La ville de Tiaret , en ce début d’automne, est devenue une zone sinistrée, une image honteuse d’une commune dont le budget se chiffre à une centaine de milliards, incapable de gérer des avaloirs, et ce, en plein centre-ville de Tiaret !
Quelques pluies et c’est parti, débordement des eaux sur les voies de circulation obstruant bon nombre d’avaloirs avec des cailloux, des détritus et du sable charriés par les eaux ; d’autres routes sont bloquées pour mauvais bitumage. Résultat : des maisons, des ruelles et des trottoirs endommagés et des habitants furieux coupant les routes.
Et bien sûr, c’est au pompier de payer les pots cassés des élus locaux. La pluie aura donc montré le mauvais entretien des avaloirs. Mais pas seulement. Les ordures et détritus qui ont été traînés par la pluie couvraient encore hier matin les rues et trottoirs de la ville de Tiaret comme preuve de la négligence de ces autorités dans l’entretien des villes.
La négligence a effectivement tendance à devenir une culture chez les responsables des collectivités locales, occupés à « collecter », reléguant le dés engorgement des avaloirs au second plan de leurs préoccupations !
Pourtant, les services météorologiques et radio de Tiaret ont bien mis en garde en diffusant un bulletin météo spécial. Encore une fois, les autorités n’ont pas pris leurs précautions.
Prises de court, elles ne débouchent ces avaloirs qu’après les dégâts, après que les routes soient inondées et la circulation bloquée. Préférant faire ressortir la «gestuelle» à laquelle les citoyens sont habitués, celle de voir les employés communaux et ceux de l’ONA presser le pas sous la pluie pour déboucher les collecteurs. Spécialistes et citoyens ne cessent de le répéter : « Ce travail aurait dû être fait bien avant l’arrivée des pluies ! » Les mêmes dysfonctionnements sont mis au grand jour à chaque intempérie, mais les autorités continuent dans leur politique du bricolage.
Et pourtant, ce ne sont pas les leçons de Dame nature qui manquent.
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