De nombreuses voix se sont, récemment, élevées pour lancer une alerte quant à la stagnation des activités dans les secteurs de la formation, l’enseignement professionnels et l’emploi. Elle émane principalement des experts en économie, qui, en ont profité pour souligner l’urgence d’une meilleure harmonisation des efforts des différents acteurs.
L’objectif, selon eux, est de garantir une réelle complémentarité dans le domaine de la formation et de l’enseignement professionnels ainsi que la promotion de l’emploi. Les mêmes experts ont également dénoncé la problématique de l’emploi et estimé nécessaire la conjugaison des efforts avec pour objectif d’adopter une approche réaliste, audacieuse et novatrice en termes de formation et d’emploi. «Préalablement, il est indispensable d’appliquer une approche intégrant les particularités de chaque région», ont-ils précisé.
De même qu’il est dit que ces deux secteurs doivent déployer des efforts conséquents pour mieux maîtriser la lutte contre le chômage et ses effets. Sur le terrain, la situation est tout autre. Notamment du côté du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.A ce niveau, le ministre Mohamed El-Ghazi a parlé de l’amélioration de la situation à l’origine de la stimulation des offres d’emplois. Ce qui n’a pas empêché des opérateurs économiques du secteur privé d’estimer nécessaire la mise en application de mesures telles que celles portant sur l’accompagnement des investissements nationaux et étrangers.
Ces derniers sont qualifiés de créateurs d’emplois et de richesses. Il reste que ces signaux ne reflètent pas la réalité du terrain. L’opération modernisation des infrastructures et des moyens de communication réalisée a certes permis, ces dernières années, de créer de nouveaux pôles régionaux de développement. Elle a, aussi, permis de stabiliser le taux de chômage national, sans aller au-delà.
Il faut dire que dans ce contexte, le piétinement des prérogatives des uns et des autres secteurs n’a pas permis d’entamer la dynamique de croissance planifiée. La contribution des secteurs de l’industrie, du bâtiment, de la pétrochimie et de l’agriculture pour réactiver la formation professionnelle et l’emploi.
Cela s’est traduit par un ralentissement du rythme d’évolution de l’emploi. Il en ressort également qu’en dépit de la dynamique économique, même timide, que connaît notre pays ces derniers mois, le marché du travail régional demeure peu inclusif. Il est, même, marqué par un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande d’emploi, la croissance démographique et les opportunités d’emploi dans les milieux urbain et rural.
Selon nos interlocuteurs, majoritairement des enseignants en économie à l’université Badji-Mokhtar, il en a résulté un faible taux d’activité, la persistance du chômage des jeunes, un faible niveau de qualification et une qualité insuffisante de l’emploi.
D’où la nécessité de réformer le secteur de la formation et l’enseignement professionnels à travers la mise en route d’un plan régional de l’emploi. Il serait également judicieux de mettre en place, à court terme, un système régional d’emploi à même d’encourager l’insertion des chercheurs d’emploi.
Les mêmes sources ont souligné l’impératif d’accorder aux chercheurs d’emploi des formations préparatoires à l’accès à l’emploi salarié, de soutenir l’insertion des chercheurs d’emploi dans les associations, d’appuyer celle des diplômés universitaires dans les professions libérales, de promouvoir les projets d’auto-emploi et d’appuyer la mobilité des chercheurs d’emploi éloignés des bassins d’emploi. Pour bon nombre de spécialistes en la matière, ces actions seraient de nature à appuyer les dynamiques enclenchées par les projets.
Il s’agit notamment des secteurs de l’industrie, de la logistique, du tourisme, de l’habitat, de l’agriculture et de la pêche, parallèlement à un ensemble d’initiatives d’offres de services de proximité et de promotion du capital humain et de l’employabilité. Se faisant, le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels se met sous les feux de la rampe.
C’est que l’emploi fédère tous les secteurs. Tel est en tout cas, la conclusion faite par nos interlocuteurs interrogés sur l’opportunité d’une nouvelle stratégie nationale ayant pour objectif majeur de créer un cadre institutionnel pour la création d’un centre coordonnateur entre les différentes initiatives.
A.Djabali
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