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9/18/2016

Tiaret : Mobilisation pour prévenir les inondations

La wilaya de Tiaret, qui se caractérise par une variété dans le paysage et le relief où l'on y retrouve la zone montagneuse, de hautes plaines et des espaces arides et semi-arides dans une étendue de 20 000 km2, reste concernée par des risques dont celui lié aux inondations. 
Tout le monde a en mémoire les inondations de 1972 et tout près de nous, celles de «oued Mechti» dans la commune de Rechaïga où le débordement de l'oued de son lit a fait plusieurs morts. Certaines sources parlent de dix morts. Au niveau du chef-lieu de wilaya, beaucoup de personnes ont été emportées par les flots à l'époque dans le canal se jetant sur la «Mina». Actuellement, d'autres populations sont sous la menace, à l'exemple des habitants sur les berges de l'oued Taht du côté de Frenda. Une situation qui fait dire que la région présente cette caractéristique de zone à haut risque de par les nombreuses constructions érigées jusque sur les lits d'oueds. Il est vrai que, depuis, beaucoup a été fait pour enrayer ce danger lié principalement aux précipitations circonstancielles.
En hautes plaines, au niveau de la cuvette de «Chott Echergui», on y remarque une légère ondulation du paysage sous la tectonique ce qui a favorisé l'endoréisme et aujourd'hui, plusieurs oueds ne parviennent pas à la mer et débouchent sur les dépressions formées (chott et Sebkha). Une explication fournie par les techniciens qui renseigne sur la nature des sols et subsidiairement des menaces potentielles. D'un point de vue hydrologique, le réseau est d'une longueur de 1938 km dont 889 constitués d'oueds permanents et 1 049 pour les oueds intermittents. On y retrouve quatre grands oueds (Touil, Mina, El Abed et Nahr Ouassel). En période normale, la wilaya reçoit jusqu'à 400 mm de pluies par an mais des dépréciations surviennent, d'où les craintes nourries à bon escient.
Les travaux de protection menés par la direction de l'Hydraulique concernent des élargissements d'oueds, correction de ponts et travaux de gabionnage, réalisation de collecteurs, travaux de drainage et réalisations de drains sur canaux. Pratiquement, toutes les communes de la wilaya sont concernées par ces travaux. A Aïn Dheb, les crues et inondations de 2008 sont restées en mémoire de même que celles répétés de «oued Medrissa». A Tousnina, la ville des eaux de sources, les fréquents débordements durant les orages, «la réalisation d'un canal reste insuffisante» aux yeux des techniciens. Là, il faudrait une protection de la station de pompage et un recalibrage de l'oued. A Tiaret ville, en dépit des milliards ont été engloutis pour le renforcement du canal «Oued Ettolba» qui traverse la ville et la divise en deux.
«Un cahier des charges pour la traversée du pont pour protéger la station de relevage» est en cours. Outre ces travaux, des mesures de curage sont nécessaires, éviter les dépôts qui freinent les écoulements à l'aval, éviter des constructions se rapprochant des oueds et «chaabats». En amont, il y a le réseau d'assainissement qui pose quelques soucis bien qu'on estime le taux de raccordement à 90% sur les 1331 km existants. Le taux d'épuration des eaux reste, lui, faible avec 20% seulement, nonobstant la fonctionnalité discutable de la STEP (Station de traitement et d'épuration des eaux qui a elle aussi englouti des milliards pour sa réalisation. A l'approche de l'automne, des mesures ont été prises : mobilisation des moyens humains et matériels pour enrayer les points noirs. En toile de fond, subsistent l'environnement et son corollaire, l'enlèvement des déchets ménagers et solides pour lesquels les autorités consacrent des réunions et la mise en place de structures.
 

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