Mais ces derniers temps, ce phénomène a pris des proportions inquiétantes. Le spectre s’est installé et ne veut plus quitter la vie quotidienne des parents. Car, depuis le rapt, suivi de l’assassinat, de la petite Nihal à Ouacif, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, une grande psychose s’est installée dans pratiquement toutes les villes d’Algérie.
On voit très peu d’enfants dans les rues comme à l’accoutumée, toute personne étrangère dans les villages et quartiers est vite suspectée, les parents accompagnent et ne lâchent pas prise à leurs enfants. Un climat de psychose invraisemblable et de suspicion extrême est perceptible dans toutes les agglomérations.
L’inquiétude et la peur ont gagné tous les pères et toutes les mères d’enfants en bas âge. Quant aux autorités, sans nier les rapts d’enfant, qui se terminent souvent d’une manière dramatique, elles se veulent rassurantes en avançant que cette forme de délinquance est mineure.
L’autre phénomène beaucoup plus inquiétant, selon eux, car en constante augmentation, ce sont les fugues d’enfants mineurs et particulièrement celles des filles, qui donnent du fil à retordre aux services de sécurité.
Mais apparemment, la population n’est pas rassurée. Un mois après ce drame, l’inquiétude et la peur sont aussi vivaces qu’en ce jour du 21 juillet. Le phénomène de disparitiondes enfants devient inquiétant. Il est nouveau, mais a tout l’air de se frayer un chemin dans une société en proie à tous les déséquilibres.
De plus en plus, les regards des législateurs tout comme ceux des parents et de la société civile se focalisent sur la nécessité de mieux protéger l’enfant. Après la vive émotion suscitée par l’affaire de la petite Nihal, les autorités cherchent, selon toute vraisemblance, à apaiser l’inquiétude des citoyens.
Des cellules sécuritaires seront installées, dès la rentrée prochaine, devant les écoles pour prévenir les rapts d’enfant, rapporte le journal arabophone El Bilad citant des sources sûres. Ainsi, des éléments des services de sécurité sillonneront les environs des écoles.
Il est également question d’interdire la circulation aux abords de ces établissements, à moins que cela ne pose un problème à la fluidité de la circulation. Cependant, de nombreuses questions restent posées sans toutefois qu’une réponse rationnelle ne soit proposée. Quelle catégorie d’enfants est ciblée ? Quel est le profil des agresseurs présumés ? Comment choisissent-ils leurs proies ?
Et comment faire face à un danger non identifié ? Autant de questions sans réponses. Il est vrai qu’une certaine prise de conscience est née pour combattre ce nouveau phénomène qui prend de l’ampleur.
Même si certains estiment que cette prise de conscience est un peu tardive car, plusieurs agressions ont été signalées auparavant sans que l’inquiétude ne s’empare de la société, d’autres trouvent que "mieux vaut tard que jamais" et le plus important restera comment y faire face et combattre cette nouvelle forme de criminalité.
Aujourd’hui, parents et enfants ne se sentent plus en sécurité dans leur cité, au marché, dans la rue et même à l’école. Ce qui interpelle la société dans sa globalité, à savoir la société civile et les parents bien sûr à s’unir pour combattre ensemble ce fléau car c’est l’affaire de tout un chacun.
Par : IDIR AMMOUR
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