La saignée du consommateur enclenchée par nos commerçants se poursuit avec les premiers signes annonciateurs de la rentrée scolaire 2016- 2017.
En effet, dans les grands centres urbains de la wilaya tels Sougueur, Frenda , Ksar- Chellala , Mahdia , Ain kermes …les premiers étals de vente à la sauvette ont déjà fait leur apparition même si discrètement au début. Mais le constat fait par les premiers clients est révélateur d’une autre hausse des prix dans ce domaine. Pratiquement, tous les produits sont touchés par cette augmentation, en particulier les cahiers, a-t-on constaté chez la quasi-totalité des librairies et au niveau des quelques étals des vendeurs des trottoirs. A titre d’exemple, le cahier de 96 pages était cédé l’année scolaire passée à 25 DA l’unité, est actuellement proposé à 30 DA en attendant le rush habituel des braves parents .
Quant à celui de 288 pages cédé à100 DA, l’année passée, il se vend aujourd’hui à 140 DA. Les quelques libraires visités par notre rédaction et qui se sont procuré tous les articles scolaires pour ne pas être pris au dépourvu sont unanimes : l’augmentation a été vivement ressentie par l’ensemble de la corporation. La hausse n’a pas encore été précisément calculée mais elle se situe aux environs des 30 pour cent.
Déjà certains produits sont proposés à des prix très élevés, tels que les sacs à dos qui varient entre 800 à 3000 DA, selon la qualité et le niveau scolaire bien entendu. Pour rappel, cet article (le sac à dos ou cartable) qui continue d’être importé des pays asiatiques, coûte assez cher surtout avec la baisse du pouvoir d’achat du citoyen. La crise, apparemment, est bien présente chez le consommateur qui continue de se sacrifier au profit de sa progéniture comme toujours.
D’ ailleurs, les parents qui évitent les bousculades ont déjà commencé à acheter les fournitures pour leurs enfants en se référant aux anciennes listes fournies par les établissements scolaires. Cependant, une grande majorité de pères de familles attendent la rentrée scolaire pour entamer l’achat des fournitures scolaires compte tenu des dépenses engagées lors du mois de ramadan, de la saison estivale et des différentes fêtes qui lui sont associées. A ce sujet, il faut noter que la prime de scolarité (3000 dinars) parcimonieusement allouée aux familles démunies parait bien modeste et trop loin de couvrir les besoins scolaires lorsqu’un simple sac à dos pour les collégiens coûte plus de 3000 dinars.
Les appels pour revoir en hausse cette allocation semblent ne pas être entendus par les pouvoirs publics, d’autant plus que notre pays traverse une période critique sachant que les matières premières et certains articles sont importés de l’étranger, notamment d’Asie, et donc payés très cher. Ceci se répercute automatiquement sur les prix de ces articles importés. Enfin, et en dépit de tout, les parents algériens considèrent toujours les frais pour l’école comme une priorité.
S.M
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