À quelques jours des fêtes de l'Aïd El-Fitr, les magasins sont littéralement pris d'assaut par les Tiarétiens. À peine une heure après la rupture du jeûne, les parents sont déjà dehors à la recherche de la tenue de l'Aïd qui fera le bonheur de leurs progénitures.
Dans l'artère commerçante Emir Abdelkader' (ex-rue Bugeaud), le shopping bat son plein. Habituellement peu fréquentée, durant l'année, à cause de la concurrence féroce du commerce informel, la rue Emir Abdelkader' ne désemplit pas, en ces derniers jours du mois de Ramadhan. Feghoul, un chef de famille rencontré à l'entrée d'un magasin fait grise mine : «Je viens de faire le tour de trois magasins que j'ai déjà le tournis à cause des prix» soupire-t-il. Malgré la flambée des prix des vêtements neufs, ceux des filles étant pratiquement inabordables, les magasins ne désemplissent pas. Si de nombreuses familles consentent, bon gré mal gré, à faire des sacrifices pour faire plaisir à leurs rejetons, une majorité de parents se retrouvent confrontés à un dilemme cornélien. «Nombreux sont ceux qui s'endettent juste pour dessiner un sourire sur le visage de leurs enfants» reconnaît un commerçant, au marché de Volani'.
Pour faire leurs achats, les Tiarétiens ont l'embarras du choix sur les produits mais pas sur les prix qui ont pris l'ascenseur. Exposées dans les vitrines ou sur les étals, les tenues vestimentaires sont disponibles en termes de quantité. Quid de la qualité ? Seuls les magasins de l'ex-rue Bugeaud offrent des articles de marque «mais il faut avoir le portefeuille bien épais» trouve le moyen d'ironiser une femme, fonctionnaire dans une administration publique. Selon que le produit soit «made in China», de Turquie, de Syrie ou même du Maroc, les prix varient en fonction des commerçants. «Il y a des boutiques qui affichent des prix, plus ou moins abordables, avec des tenues dont le prix se situe aux alentours de 2.800 et 4.000 DA, mais le problème se pose, surtout pour la qualité», se désole Ali, flanqué de ses trois enfants.
Si certains, qualité oblige, peuvent s'offrir le luxe d'acheter leurs vêtements neufs dans des magasins spécialisés à des prix prohibitifs, la majorité des parents en sont incapables. Nombreux sont ceux qui prennent la précaution d'acheter les vêtements «en période basse», pour éviter le renchérissement des prix durant les périodes de fêtes. Selon des vendeurs que nous avons rencontrés dans plusieurs magasins de la ville, les prix «surélevés» pratiqués, cette année, ne diffèrent pas de ceux affichés, les années précédentes.
La moyenne des dépenses pour vêtir un enfant varie entre 9.000 et 15.000 DA. Pour les bourses modestes, reste la possibilité de se diriger vers les magasins de la friperie «où l'on peut faire de bonnes affaires» reconnaît une femme, habituée d'un magasin, située le long du boulevard «Bouabdelli Bouabdallah».
Après, donc, les dépenses de Ramadhan, l'achat des vêtements et la préparation des gâteux de l'Aïd, -pour les plus chanceux-, finiront de saigner à blanc plus d'un ménage !
par El-Houari Dilmi
Dans l'artère commerçante Emir Abdelkader' (ex-rue Bugeaud), le shopping bat son plein. Habituellement peu fréquentée, durant l'année, à cause de la concurrence féroce du commerce informel, la rue Emir Abdelkader' ne désemplit pas, en ces derniers jours du mois de Ramadhan. Feghoul, un chef de famille rencontré à l'entrée d'un magasin fait grise mine : «Je viens de faire le tour de trois magasins que j'ai déjà le tournis à cause des prix» soupire-t-il. Malgré la flambée des prix des vêtements neufs, ceux des filles étant pratiquement inabordables, les magasins ne désemplissent pas. Si de nombreuses familles consentent, bon gré mal gré, à faire des sacrifices pour faire plaisir à leurs rejetons, une majorité de parents se retrouvent confrontés à un dilemme cornélien. «Nombreux sont ceux qui s'endettent juste pour dessiner un sourire sur le visage de leurs enfants» reconnaît un commerçant, au marché de Volani'.
Pour faire leurs achats, les Tiarétiens ont l'embarras du choix sur les produits mais pas sur les prix qui ont pris l'ascenseur. Exposées dans les vitrines ou sur les étals, les tenues vestimentaires sont disponibles en termes de quantité. Quid de la qualité ? Seuls les magasins de l'ex-rue Bugeaud offrent des articles de marque «mais il faut avoir le portefeuille bien épais» trouve le moyen d'ironiser une femme, fonctionnaire dans une administration publique. Selon que le produit soit «made in China», de Turquie, de Syrie ou même du Maroc, les prix varient en fonction des commerçants. «Il y a des boutiques qui affichent des prix, plus ou moins abordables, avec des tenues dont le prix se situe aux alentours de 2.800 et 4.000 DA, mais le problème se pose, surtout pour la qualité», se désole Ali, flanqué de ses trois enfants.
Si certains, qualité oblige, peuvent s'offrir le luxe d'acheter leurs vêtements neufs dans des magasins spécialisés à des prix prohibitifs, la majorité des parents en sont incapables. Nombreux sont ceux qui prennent la précaution d'acheter les vêtements «en période basse», pour éviter le renchérissement des prix durant les périodes de fêtes. Selon des vendeurs que nous avons rencontrés dans plusieurs magasins de la ville, les prix «surélevés» pratiqués, cette année, ne diffèrent pas de ceux affichés, les années précédentes.
La moyenne des dépenses pour vêtir un enfant varie entre 9.000 et 15.000 DA. Pour les bourses modestes, reste la possibilité de se diriger vers les magasins de la friperie «où l'on peut faire de bonnes affaires» reconnaît une femme, habituée d'un magasin, située le long du boulevard «Bouabdelli Bouabdallah».
Après, donc, les dépenses de Ramadhan, l'achat des vêtements et la préparation des gâteux de l'Aïd, -pour les plus chanceux-, finiront de saigner à blanc plus d'un ménage !
par El-Houari Dilmi
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