Au total, 3.352 oiseaux migrateurs ont été dénombrés par les ornithologues, cette année, à travers les différents plans d’eau des wilayas du pays chaoui . Selon Saïd Fritas, membre du réseau et chef du bureau des espèces protégées à la conservation des forêts de Batna, ce dénombrement d’oiseaux effectuant une halte migratoire ou nidifiant dans la région des Aurès, située sur l’axe migratoire entre l’Europe et l’Afrique, a été effectué dans le cadre du recensement international des oiseaux migrateurs organisé annuellement durant le mois de janvier. M. Fritas a souligné, dans ce contexte, que la migration annuelle, dans le monde, de quelque 50 milliards d’oiseaux de différentes espèces, constitue ‘‘une des grandes merveilles naturelles de notre planète’’. Le comptage, opéré avec la collaboration de la conservation des forêts et de nombreux bénévoles, a permis de faire ressortir une régression « inquiétante » d’oiseaux migrateurs, tout en identifiant trente-trois (33) d’espèces avifaunes, ayant séjourné dans les vingt-trois (23) zones humides de la région, et dont la majorité a été aperçue sur les plans d’eau de Tazougaghet (Khenchela), et de Gadaïne (Batna), a-t-il ajouté. Des nuées en nombre inhabituellement élevé d’érismatures à tête blanche et de tadornes casarca ont constitué la nouveauté de cette année, a fait savoir M. Fritas, mettant cependant l’accent sur les pressions résultant d’une population humaine en pleine croissance, d’une urbanisation rapide et de la pollution, qui sont à l’origine de la perte, de la fragmentation et de la dégradation des habitats naturels de ces oiseaux. Parmi les espèces identifiées figurent également des anatidés (canard souchet et pilet, fuligule milouin, sarcelle marbrée et tadorne) ainsi que d’autres espèces telles que le foulque macroule, l’aigrette, la poule d’eau, le flamand rose, le héron cendré, la pie grièche, le busard des roseaux et le petit gravelot, a-t-on également indiqué. L’observation des espèces avifaunes nicheuses dans ces aires humides, telles que le tadorne casarca et le fuligule, inscrites sur la liste des oiseaux menacés élaborée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), illustre « son intérêt et son importance biologique riche en faune aquatique qu’il faut préserver à travers des mesures de protection », a aussi indiqué le responsable.
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