Grand-duc ascalaphe Bubo ascalaphus (Savigny, 1809)
Ordre : Strigiformes
Famille :
Genre : Bubo
Espèce : ascalaphus
Espèce monotypique
Biométrie :
Taille : 50 cm
Envergure : -
Poids : 1900 g
Poids : 1900 g
Identification :
Les adultes ont un disque facial entièrement fauve pâle. Il est bordé par une ceinture de petits points noirs. La face est plus arrondie, moins ovale que celle du grand-duc d'europe, ce qui lui donne une expression différente. Contrairement à son proche parent européen, les aigrettes qui surmontent la tête son brèves et pointues, de couleur fauve pâle, avec des taches sombres et des liserés bruns. Le capuchon est également fauve et fortement taché de brun noirâtre. Les parties supérieures sont roux-fauve, chaque plume affichant de nombreux motifs qui donnent à cette région un aspect nettement marbré. Les scapulaires sont identiques au dos et au manteau. Les rémiges et les plumes de la queue sont rayées de clair et de foncé. La gorge est blanche, le reste du dessous affiche une couleur qui varie du brun-fauve pâle au brun-sable. Le haut de la poitrine est recouvert de motifs en forme de gouttes et quelques barres en forme de croix. L'abdomen et le bas ventre portent des motifs plus raffinés en forme de stries. Les tarses et les pieds sont fortement emplumés. Les iris varient du jaune à l'orange foncé. La cire est grisâtre, le bec noir.
Les juvéniles présentent un plumage plus ébouriffé avec des barres sur les parties supérieures et (légèrement) sur le haut de la poitrine. Les aigrettes ne sont pas encore développées.
Chant : Le chant du mâle est généralement plus haut que celui du grand-duc d'europe. C'est un "bùo" bref et légèrement descendant. Pendant la parade nuptiale, ces grands-ducs émettent un cri trisyllabique avec un temps fort sur la première syllabe : "hu-huhooh". Cette phrase est parfois délivrée de façon incomplète. La femelle a une communication plus aigue. Les phrases sont répétées à intervalles réguliers d'environ 8 secondes. Les juvéniles poussent des cris perçants et rudes : " cheht ou cheweht".
Habitat : Comme son nom l'indique bien, ce grand hibou fréquente les déserts rocheux ou les semi-déserts, les zones montagneuses avec des gorges et des falaises. Dans ces dernières régions, on le trouve sur les pentes sèches et caillouteuses pourvues d'arbres épars et de broussailles. Les grands-duc du désert sont également présents en bordure des oasis et parfois dans les savanes arides.
Distribution : Les grands-ducs du désert ont une vaste aire de distribution qui couvre le nord du continent africain, le Moyen-Orient et le nord de la péninsule arabique. La partie africaine est divisée en 2 blocs distincts : à l'ouest, les pays du Maghreb et du Sahel (Algérie, Atlas marocain, Sahara Occidental, Mauritanie, nord du Niger et du Mali ; à l'est, une large bande qui longe la mer Rouge de la Cyrénaique jusqu'en Ethiopie (Egypte, Soudan, nord-ouest de l'Ethiopie). Au Moyen-Orient, l'espèce est présente en Syrie, en Israel, en Palestine et dans l'ouest de l'Irak. Dans la péninsule arabique, l'aire longe le golfe Persique en Arabie, au Qatar, aux Emirats, et à Oman. Malgré la grande superficie couverte, l'espèce est considérée comme monotypique.
.Comportements : Les grands-ducs du désert deviennent actifs après le coucher du soleil. Pendant la journée, ils se reposent surtout au milieu des rochers, mais également à terre, à une grande hauteur au-dessus d'un précipice escarpé, à l'intérieur d'une crevasse de falaise ou à l'entrée d'une grotte. Ils se perchent également dans les arbres, si ceux-ci sont présents dans leur environnement. S'ils sont dérangés pendant la période diurne, ces grands-ducs s'envolent au loin et ils n'atterrissent que lorsqu'ils ont trouvé un paysage ouvert qui leur convienne. On possède vraiment peu d'informations sur le comportement de cette espèce mais il est probable qu'il soit assez semblable à celui du grand-duc d'europe.
Nidification : Le mâle et la femelle s'apparient généralement pour la vie et occupent le même territoire pendant plusieurs années consécutives. Le mâle signale sa présence à la tombée de la nuit. Sa parade nuptiale est assez semblable à celle du grand-duc d'europe. Une légère dépression au milieu des rochers, dans une crevasse ou au pied d'un puits constitue habituellement un bon emplacement pour le nid dans la mesure où elle est située bien à l'ombre. Dans les parties nouvellement désertifiées du sud du Sahara, les trous d'arbre ou les anciens nids de rapaces sont plus souvent utilisés. La ponte comprend 2 à 4 oeufs de couleur blanche qui sont déposés directement sur le fond du nid sans garniture dans un intervalle de 2 à 4 jours. La femelle commence à couver dès la ponte du premier oeuf. Pendant toute la période d'incubation qui dure de 31 à 36 jours, elle est ravitaillée au nid par son partenaire. Durant les 2 semaines qui suivent l'éclosion, les oisillons sont soignés et nourris par la femelle seule, puis le mâle apporte son aide en ce qui concerne l'alimentation. Les jeunes quittent le nid au bout de 20 à 32 jours mais ils ne possèdent toutes leurs plumes que vers l'âge de 52 jours. Ils restent encore au sein du groupe familial pendant une assez longue période qui dure de 20 à 26 semaines. Les juvéniles atteignent la maturité sexuelle au cours de l'année qui suit leur naissance mais, dans la nature, ils ne se reproduisent guère avant l'âge de 2 ans.
Régime : Les grands-ducs du désert chassent surtout des petits vertébrés tels que les mammifères, les oiseaux et les reptiles, mais également les gros insectes et les scorpions. Les rongeurs constituent la part la plus importante de leur diète, notamment les gerbilles, les lièvres, les chauves-souris, les fennecs et les hérissons. Les grands-ducs du désert chassent généralement à l'affut à partir d'un perchoir.
Protection / Menaces : On ne possède pas de chiffres précis en ce qui concerne ses effectifs et son statut est incertain. Dans de nombreuses régions de son aire, il peut souffrir de la persécution des humains. En dépit de cela, l'UICN considère que son avenir n'est pas en danger (LC- Least Concern).
Sources :
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- Avibase, Lepage Denis
- The Owl Pages, Deane P.Lewis
- Vol. 5 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi sargatal
- Owls of the world, Claus KÖNIG
- IOC World Bird List (v4.3), Gill, F and D Donsker (Eds). 2014.
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