Kadda Boutarene (1907-1996)
Né le 19 juin 1907 à El Bayadh (anciennement Géryville), Kadda Boutarène, orphelin de père à 7 ans est élevé dans une famille très modeste. Fils de Mohamed Belhadj et Dahmani Oum Khélifa.
Après avoir fréquenté l’école primaire dans sa ville natale et le cours complémentaire à Mascara, il achève ses études à l’école normale d’instituteurs de Bouzareah Alger en 1927 et commence alors une carrière d'enseignant à Brézina qu’il poursuivra à El Bayadh et Ghassoul.
De part ses activités politiques et syndicales et ses prises de position hostiles, l’administration l’affecte à Mostaganem où il présidera la section du congrès musulman.
Dès lors, les autorités coloniales remarquent ses activités politiques et particulièrement pendant la seconde guerre mondiale et le soumettent à une sévère surveillance et tentent de le neutraliser. C’est ainsi qu’il fait l’objet d’une série de déplacements et d’assignations à résidence notamment à Telagh, Ghriss et à El-Ghitoun (frontière algéro-tunisienne).
C’est dans ces conditions qu’il arrive à Tiaret en 1943 où il est responsable du mouvement des « Amis du manifeste et de la liberté » (AML) et participe dans cette ville et les la région de frenda .ain kermes à l’organisation des manifestations du 08 mai 1945 ce qui entraîne son arrestation.
Après sa libération, en 1946 il est membre fondateur sous la présidence de Ferhat Abbes du parti de l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) et dirige la section locale de Tiaret. C’est sous cette étiquette, qu’il est élu adjoint au maire de Tiaret, député à l’assemblée constituante en 1946, délégué à l'assemblée algérienne et conseiller général.
Suite au déclenchement de la glorieuse révolution du 1er novembre 1954, il rejoint les rangs du FLN en 1955. Il crée alors en compagnie d’autres militants notamment Kaid Ahmed son adjoint, la première cellule FLN à Tiaret.
A partir de 1956 après avoir échappé aux forces coloniales, il active au sein de la Fédération de France avant de rejoindre le Maroc où il est intégré dans les réseaux de résistance. Il est d’abord responsable fédéral avant de prendre la direction du service de presse et de propagande. A ce titre il est responsable des émissions de radio, de la rédaction du journal « El-Moudjahid » et participe à la création de l’agence de presse « APS ».
Ensuite il est membre du cabinet du président Ferhat Abbes et il effectue différentes missions à travers le monde, notamment en Amérique latine et aux États-Unis durant 9 mois afin de faire connaître à l’opinion internationale la question algérienne.
A l’indépendance, il est le premier président de la délégation spéciale à Tiaret et le 26 octobre 1962, il nommé préfet d’Orléansville (actuellement Chlef), en remplacement de M. Issaad Ouali, avant d’être muté dans les même fonctions à Annaba.
Appelé à servir au ministère de l’intérieur, il occupera différentes fonctions au cabinet du défunt Ahmed Medeghri avant de faire valoir ses droits à la retraite en 1969 avec le sentiment du devoir accompli.
Les années de retraite, il les consacre à l’écriture et publie plusieurs ouvrages dont la série autobiographique des « Kaddour », (édité par la SNED et l'ENAL), un recueil de « proverbes et dictons populaires algériens » édité en 1985 et réédité en 2002 par OPU, muni d'un commentaire dans deux éditions l'une en langue nationale et la seconde en langue française et un roman "Dléla et si-Azzouz", édité par Office des Publications Universitaires (OPU) en 2002.
Kadda Boutarène s’éteindra sereinement au milieu des siens à Alger le 1er octobre 1996 à l’âge de 89 ans.
Il a été décoré de l’Ordre du mérite des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre littéraire.
A titre posthume, il lui a été décerné le 09 juillet 1999, par le président Abdelaziz Bouteflika, la Médaille de l’Ordre du mérite rang Athir/promotion Houari Boumediene.
Né le 19 juin 1907 à El Bayadh (anciennement Géryville), Kadda Boutarène, orphelin de père à 7 ans est élevé dans une famille très modeste. Fils de Mohamed Belhadj et Dahmani Oum Khélifa.
Après avoir fréquenté l’école primaire dans sa ville natale et le cours complémentaire à Mascara, il achève ses études à l’école normale d’instituteurs de Bouzareah Alger en 1927 et commence alors une carrière d'enseignant à Brézina qu’il poursuivra à El Bayadh et Ghassoul.
De part ses activités politiques et syndicales et ses prises de position hostiles, l’administration l’affecte à Mostaganem où il présidera la section du congrès musulman.
Dès lors, les autorités coloniales remarquent ses activités politiques et particulièrement pendant la seconde guerre mondiale et le soumettent à une sévère surveillance et tentent de le neutraliser. C’est ainsi qu’il fait l’objet d’une série de déplacements et d’assignations à résidence notamment à Telagh, Ghriss et à El-Ghitoun (frontière algéro-tunisienne).
C’est dans ces conditions qu’il arrive à Tiaret en 1943 où il est responsable du mouvement des « Amis du manifeste et de la liberté » (AML) et participe dans cette ville et les la région de frenda .ain kermes à l’organisation des manifestations du 08 mai 1945 ce qui entraîne son arrestation.
Après sa libération, en 1946 il est membre fondateur sous la présidence de Ferhat Abbes du parti de l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) et dirige la section locale de Tiaret. C’est sous cette étiquette, qu’il est élu adjoint au maire de Tiaret, député à l’assemblée constituante en 1946, délégué à l'assemblée algérienne et conseiller général.
Suite au déclenchement de la glorieuse révolution du 1er novembre 1954, il rejoint les rangs du FLN en 1955. Il crée alors en compagnie d’autres militants notamment Kaid Ahmed son adjoint, la première cellule FLN à Tiaret.
A partir de 1956 après avoir échappé aux forces coloniales, il active au sein de la Fédération de France avant de rejoindre le Maroc où il est intégré dans les réseaux de résistance. Il est d’abord responsable fédéral avant de prendre la direction du service de presse et de propagande. A ce titre il est responsable des émissions de radio, de la rédaction du journal « El-Moudjahid » et participe à la création de l’agence de presse « APS ».
Ensuite il est membre du cabinet du président Ferhat Abbes et il effectue différentes missions à travers le monde, notamment en Amérique latine et aux États-Unis durant 9 mois afin de faire connaître à l’opinion internationale la question algérienne.
A l’indépendance, il est le premier président de la délégation spéciale à Tiaret et le 26 octobre 1962, il nommé préfet d’Orléansville (actuellement Chlef), en remplacement de M. Issaad Ouali, avant d’être muté dans les même fonctions à Annaba.
Appelé à servir au ministère de l’intérieur, il occupera différentes fonctions au cabinet du défunt Ahmed Medeghri avant de faire valoir ses droits à la retraite en 1969 avec le sentiment du devoir accompli.
Les années de retraite, il les consacre à l’écriture et publie plusieurs ouvrages dont la série autobiographique des « Kaddour », (édité par la SNED et l'ENAL), un recueil de « proverbes et dictons populaires algériens » édité en 1985 et réédité en 2002 par OPU, muni d'un commentaire dans deux éditions l'une en langue nationale et la seconde en langue française et un roman "Dléla et si-Azzouz", édité par Office des Publications Universitaires (OPU) en 2002.
Kadda Boutarène s’éteindra sereinement au milieu des siens à Alger le 1er octobre 1996 à l’âge de 89 ans.
Il a été décoré de l’Ordre du mérite des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre littéraire.
A titre posthume, il lui a été décerné le 09 juillet 1999, par le président Abdelaziz Bouteflika, la Médaille de l’Ordre du mérite rang Athir/promotion Houari Boumediene.
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