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12/13/2017

l’Ouarsenis: Les agriculteurs sinistrés seront indemnisés

La situation socioéconomique de la wilaya et les perspectives de son développement enseignent que le secteur de l’agriculture est encore loin des objectifs visés en dépit des dizaines de milliards de dinars dont il a bénéficié au titre de plusieurs programmes tels que du FNRDA, PNDA et d’autres programmes. «Ces efforts n’ont pas encore réussi à faire décoller le secteur agricole à travers la wilaya de Tissemsilt». Tissemsilt a une vocation purement agricole dont l’agriculture est le fer de lance de l’emploi. Par ailleurs, la superficie agricole utile, est passée de 143 451 ha en 1999 à 145 456 ha en 2016 ainsi que la superficie forestière est 60 714 ha dont 1405,54 ha reboisés et 11 159 ha de maquis, soit un taux de reboisement qui avoisine les 19%. 
Cette richesse naturelle est variée au niveau de plusieurs zones d’implantation, avec 27 040 ha de pin d’Alep, 9814 ha de chêne vert, 1173 ha de chêne de cèdre, 687 ha de chêne liège et 566 ha de chêne zeen. Le reste des zones forestières est riche en maquis et en broussailles. La wilaya de Tissemsilt contenue dans le grand massif de l’Ouarsenis et présentant un relief difficile, est fortement accidentée au nord de la wilaya où les zones de montagnes occupent près de 65% du territoire. Les pentes sont généralement supérieures à 25% expliquant dans une certaine mesure l’importance sensibilité au phénomène d’érosion et les contraintes d’aménagement de l’espace local dont dispose la wilaya de Tissemsilt, peuvent lui valoir une meilleure place qu’elle occupe actuellement dans le domaine de la production agricole, de la pêche et des forêts. 
Par ailleurs, le ministre a déclaré que la wilaya de Tissemsilt qui était à vocation agricole, a perdu d’emblée son blason doré de polyculturelle et ce, depuis plus de deux décennies. Le ministère de l’Agriculture plaide pour l’investissement dans les forêts pour lutter contre les incendies menaçant ce patrimoine national. Investir dans ces espaces en créant des forêts récréatives pourrait permettre aux autorités de rentabiliser ces lieux au double plan économique et de divertissement. Mais aussi de lutter contre les feux qui ne cessent de menacer cet important patrimoine qu’il faut valoriser et de protéger.
En somme, le ministre semble disposé à accompagner ce genre de projets, notamment dans les régions à caractère forestier. 
Les agriculteurs dont la production agricole a été ravagée par les incendies, ont été indemnisés à Tissemsilt dont 20 victimes ; le ministre de l’Agriculture a assuré que «tout agriculteur dont la production agricole, arbres fruitiers, oliviers, cheptel et ruchers- a été décimée par le feu, sera indemnisé», a t-il indiqué, ajoutant qu’«un vaste travail de recensement, de diagnostic et d’évaluation des dégâts causés par les feux a été déjà lancé» par les différentes instances concernées par ce dossier, précisant que sur la base des résultats de ces investigations et enquêtes, les victimes ouvrant droit à l’indemnisation seront dédommagées. 
Orienter les efforts de l’État vers les créneaux où l’Algérie possède des potentialités importantes, comme l’agriculture, est l’une des voies capables d’insuffler une dynamique concrète à l’effort de développement. «L’agriculture est au cœur de la stratégie du gouvernement, et occupe une place prédominante», a souligné le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Abdelkader Bouazghi, hier, lors d’un point de presse organisé en marge de sa visite de travail et d’inspection à la wilaya de Tissemsilt, rappelant toutefois les principaux points sur lesquels se concentre ce plan d’action, à savoir, l’élargissement des superficies agricoles et des superficies irriguées pour atteindre 02 millions d’ha d’ici 2019, la diversification de la production nationale, atteindre l’autosuffisance alimentaire et faire de l’industrie agroalimentaire une priorité de l’économie nationale. 
Selon Abdelkader Bouazghi, il est question de réindustrialiser le pays sur la base d’une nouvelle politique engagée depuis quelques années en tant qu’enjeu majeur pour la transformation structurelle de l’économie algérienne, la densification du tissu économique et l’accroissement de la richesse et de l’offre d’emploi.
Il n’omettra pas d’indiquer que l’Etat mise sur le secteur de l’agriculture en tant qu’alternative fiable à «l’or noir», et cela pour assurer l’autosuffisance alimentaire, mais aussi pour passer à l’exportation. 
Ainsi, le ministre qui est sur tous les fronts, a bien affiché la volonté de son secteur de faire de l’agriculture une «source d’exportation» suite au programme tracé par le président de la République depuis 2009. Le ministre a déclaré que le développement agricole dans les zones montagneuses représente 15 à 18% de la production nationale, du taux global de la richesse financière enregistrée par l’agriculture annuellement.

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