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8/06/2017

Mascara : Saccage des jardins publics en toute impunité


Des allées d’arbres nous sont tellement familières qu’on a fini par ne plus les voir. Pourtant la disparition de nombreux alignements qui ornaient les routes de commune où les entrées des agglomérations a rendu plus précieuse encore leur présence en ville, d’autant que les innombrables agressions dont ils sont victimes en milieu urbain en font un des éléments les plus fragiles du patrimoine urbain.

Stendhal, au siècle dernier, souhaitait qu’on applique la peine capitale à quiconque abattait un arbre centenaire, contrairement à ce qui se passe dans notre pays, où il est devenu légitime de brûler des forêts infinis sans que les autorités compétentes ne branlent d’un iota. 
Sans en venir à de telles extrémités qui irritent des espaces verts, à l’exemple de la place Ibn Badis, qui ne cesse de se transformer en béton, sans oublier le jardin Sidi Mohamed Boudjelel en face de la Mosquée El-Islah et mitoyen avec le nouveau siège de la daïra, complètement abandonné, a pris rapidement un décor lunaire ou la dégradation est visible.
Malgré les instructions de l’ex-wali, Ouled Salah Zitouni à l’actuel chef de la daïra de donner un coup de pouce pour alimenter ce jardin en eau, rien n’a été fait. 
Dans la wilaya de Mascara, plus un espace vert est détérioré, moins le public est enclin à le respecter. 
Dans ce contexte déplorable, ce jardin à l’exemple des autres espaces verts qui résistent à la dégradation, où la nuit qui ne porte plus, d’ailleurs, conseil, des couples sans domicile fixe et autres exhibitionnistes confondent buissons touffus et nids d’amour.
Le cas le plus flagrant a été un petit square, où jusqu'à 1975 les poissons rouges qui ornaient ce lieu de rêve a vu les chaisières d’antan, au charme désuet, ne faisaient guère le poids face aux jeunes voyous et autres homosexuels en chasse, qui ont complètement dénaturé le jardin de la place émir Abdelkader, qui jouxte l’ancien siège de la daïra du chef-lieu. Pour le moment, la prudence reste de rigueur, car, semble-t-il, des personnes savent dilapider le patrimoine à travers des mains occultes.

Le jardin Pasteur, un véritable poumon de la ville, qui a été construit par un Français aura la facture salé pour le remplacement des arbres victimes du délaissement particulièrement les platanes. 
Quelques mesures ont été appliquées, comme la taille estivale, qui permet d’éliminer une grande quantité du sel accumulé dans les feuilles, même si l’utilisation de produits moins agressifs reste une solution idéale. 
En vérité une escadre de travailleurs qui pullule ce havre de presque sept hectares ou rien n’a été fait. Le fond du problème, c’est que les plus grands utilisateurs d’espaces verts ont des demandes contradictoires, on est revenu de l’utopie des urbanistes novices qui prônent l’interpénétration de la ville et de la nature et l’ouverture libre des jardins jour et nuit avec suppression des murs et des grilles, savent pertinemment que c’est une cause perdue, d’avance, vu qu’on ne habite pas en Suisse.
Une réserve prudente, juste au cas où le fantôme de Stendhal, inconnu à Mascara, viendrait déambuler sous les platanes saccagés par la main de l’homme. Le diagnostic est sans appel pour les autres espaces verts, qui se sont transformés en de véritables prisons, avec baraudages inutiles et coûteux pour le contribuable, où des jets d’eau sans eau ont été complètement défigurés par une allongé soudure de fortune pour colmater les brèches de l’argent dilapidé avec persévérance dans des marchés et autres gré à gré.

C’est honteux !Les deux ex-champs pédestres, sis à Khessibia (ex-St André) reflètent, quant à eux des parcs qui n’en sont plus, plus comme d’antan, clos et calme ou les personnes âgées souhaitent le calme et le repos ,pas l’isolement pour autan qui soulignons-le, rien ne dissuade des couples sans vergogne de confondre lieu de détente et lieu de débauche. 
Des sommes démesurées sont actuellement engagées par l’Etat providence pour en faire des lieux d’obscénité et autres comportements de dépravations à ciel ouvert.
Un autre site, objet de toutes les convoitises, au lieu dit Chaab El Hamra, déçoit les espérances des amoureux de la nature et du paysage du fait du non-renouvellement de ses milliers d’arbres, qui faisaient de lui, un énième poumon de la ville, sans omettre de citer la forêt. 
Communément appelée de Zaccour qui continue de subir les affres d’un pillage ignominieux. Près de la direction de la Protection civile du chef-lieu, des arbres, jeunes qui ont été mis en plants dans les deux sens de cette route ces deux dernières années se sont vu déracinés par des sauvageons, etc.

Dans des pays qui se respectent, les conséquences seraient d’une incidence palpable ou les responsables, chez nous, ont oublié de penser aux adolescents, grands oubliés depuis toujours ou les toboggans manquaient d’intérêt. Mais combien faudra-t-il de temps pour combler un si coupable retard de presque six décennies ? Et surtout comment éviter les considérations financières, la dérive des gloutonneries des entreprises ramenées hors wilaya trop influentes et facilement dociles au mode de la corruption, qui fait des ravages dans la wilaya de Mascara, où les malfaçons reflètent ce deal malsain entre le corrompu et le corrupteur.
Les exemples ne manquent pas, et dont nous nous refusons d’en faire un thème de propagande, car ce n’est ni le moment ni le lieu de faire propager ces observations visible honteusement à l’ œil nu. 
Enfin, les arbres, du, moins ce qui en reste au niveau de la wilaya de Mascara, ne peuvent se passer de l’homme, sans leurs soins constants, ils disparaîtraient.
Il fut un temps beni, ou des résidants de la cité Bekkar Mustapha sise au chef-lieu de la wilaya, ont estimé la bonne prêche d’un ancien maire ou DEC, qui a donné son accord de principe pour abandonner un lit d’oued à des particuliers pour en faire un joli jardin, qui ne servait qu’à faire des poubelles, pas à faire des bronzettes à des élus du Front de libération nationale, majoritairement imposées dans l’apc et l’apw. Où va-t-on dans la wilaya de Mascara ?
Peut-on célébrer la journée mondiale de l’arbre dans pareilles événements vils alors que nos forets brûlent dans un silence terrible des concernés par ce grave problème ? Où va-t-on ?
Par : Manseur Si Mohamed

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