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8/18/2017

L'artisanat s'invite aux Sablettes



Cet été, la promenade des Sablettes est devenue une des destinations préférées  des familles. 
Pour rendre cet espace plus agréable, pour les touristes et émigrés qui viennent  découvrir l’endroit, la wilaya d’Alger organise, en partenariat avec la Fédération nationale des artisans, une exposition-vente des produits d’artisanat. 
Cette initiative s’inscrit  dans le cadre de la préservation du patrimoine.
Les produits du terroir font des clins d’œil, ces jours-ci, aux férus d’originalité. Des merveilles du terroir sont proposées par des artisans qui ont carrément transformé cet espace en foire à ciel ouvert. S’y  mêlent le génie et les passions de jeunes créateurs qui donnent  libre cours à leur imagination.
Promeneurs et passants saluent cette initiative qui met en relief les métiers d’artisanat. Ils ne peuvent s’empêcher de marquer une halte devant les stands et tables qui regorgent de véritables bijoux, dans toute leur splendeur. 
Et la diversité des produits exposés ne laisse point indifférent. On y trouve de tout. Des habits traditionnels, de la poterie, des bijoux côtoient des objets de décoration et des articles en cuir.
Une trentaine d’artisans proposent des produits  « faits-main », jusqu’au début septembre. Le but est simple selon Abdelkader Berrihan. «Il s’agit d’attirer divers visiteurs pour faire la promotion de produits, qu’on a du mal à écouler ailleurs ». Selon l’artisan, hormis les espaces aménagés par la wilaya ou l’APC d’Alger (l’esplanade de la Grande Poste), il est difficile de vendre ses créations. « Il est encore plus ardu de vivre de sa passion», soupire t –il. Il est d’autant plus important, ajoutera-t-il, de promouvoir l’artisanat auprès des jeunes et de mieux faire  connaitre ses facettes. « La tapisserie, la maroquinerie, la dinanderie, la céramique, la poterie, l’habit traditionnel et la vannerie sont des métiers qui ne font plus partie du quotidien algérien », se désole-t-il. Beaucoup ont du se reconvertir dans d’autres métiers plus rentables. Abdelkader est maroquinier. « Ce métier s’est transmis dans notre famille depuis des génération. Mais, les temps sont durs et il n’est plus rentable », confie t-il. Il affirme que la matière première, déjà rare, est chère. « Nous sommes par conséquent contraints d’augmenter nos prix pour rentrer dans nos frais », explique-t-il. Pour tenter de séduire les bourses moyennes Abdelkader fabrique de petits objets, (portefeuilles, portemonnaies ou petits sacs en cuir).  Il cède ces derniers  à des prix raisonnables, entre 200 et 600 DA l’unité.
Nna Iheddaden est originaire d’Aïn El Hemmam, à Tizi-Ouzou. Elle confectionne à la main des habits traditionnels. « Je couds des robes, des châles et des tenues de ma région, que de nombreuses immigrées s’arrachent », se réjouit la couturière. 
Elle a l’habitude d’exposer dans un stand à la Grande Poste. « J’ai appris à vendre mes robes, même s’il est parfois difficile de trouver un juste prix à mes créations », dit elle. Elle se lamente de la cherté des tissus  et  de la dentelle. « Je m’arrange toujours avec mes clientes qui repartent contentes de posséder une robe originale et cousue  à la main », confie t elle. Un plus loin, d’autres exposants proposent d’autres  produits. 
Des vases à base de matériaux naturels sont vendus à des prix très compétitifs allant de 200 à 1.000 DA.  Des mules en cuir,  sacs, des porte-clés suscitent intérêt et curiosité  auprès des visiteurs  qui profitent pour acheter des articles souvent introuvables ailleurs, ou dans les meilleurs des cas, à des prix élevés.
Walid Souahi

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