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7/28/2017

Abattage anarchique, non-respect de l'hygiène durant l'Aïd El-Adha Des mesures fermes face à l’incivisme




L'ambiance de fête est souvent gâchée par la prolifération des déchets des moutons. Une situation récurrente à chaque fête du sacrifice, les cités et quartiers se transforment en abattoirs collectifs ne respectant que rarement les règles sanitaires et d'hygiène, et ce, malgré les campagnes de sensibilisation du ministère de la Santé.
L’Aïd El-Adha, qui sera fêté dans quelques semaines, est souvent synonyme d’incivisme, d’insalubrité et de risques sanitaires. 

Les conditions dans lesquelles se déroule le sacrifice du mouton posent parfois de sérieux problèmes de santé. Dès les premières heures de la matinée du  premier jour, des milliers de moutons vont être sacrifiés à travers toute l’Algérie. Malheureusement, l’ambiance de fête est souvent gâchée par la prolifération des déchets des moutons.  

Une  situation récurrente à chaque fête du sacrifice, les cités et quartiers se transforment en abattoirs collectifs ne respectant que rarement les règles sanitaires et d’hygiène, et ce, malgré les campagnes de sensibilisation du ministère de la Santé qui ne cessent d’appeler à redoubler de vigilance et à respecter les principales règles d’hygiène. Pourtant, dans le rite musulman, le sacrifice obéit à une prescription très précise qui prend en compte de nombreuses considérations sanitaires. Mais force est de constater qu’une grande partie des Algériens ne respecte pas ces prescriptions et recoure à un abattage très anarchique. 

Seul le civisme des citoyens peut faire régner la propreté pendant la fête, une fois le sacrifice accompli. Toutefois, pour  optimiser l’encadrement sanitaire en prévision de l’Aïd El-Adha à travers  notamment la relance de l’opération «Aïd sans kyste hydatique», un dispositif a été mis en place par le  ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a indiqué  ce département ministériel dans un communiqué. 

A cet effet, la Direction des services vétérinaires de ce ministère a  défini plusieurs mesures dont la fixation, au préalable, par arrêté de wilaya, des différents lieux de rassemblement et de vente d’animaux, «avec  la mise en place d’un réseau  d’information efficace pour mieux sensibiliser  les citoyens». Il est également question d’organiser des émissions radiophoniques et  télévisées, en y incluant les radios locales pour assurer une large  diffusion des messages de sensibilisation, indique la même source. 

Au plan sanitaire, les services vétérinaires relevant des wilayas  pourvoyeuses de cheptel, notamment les wilayas steppiques, délivrent des  certificats de bonne santé devant accompagner les animaux lors de leurs  déplacements. 

En outre, le jour de l’Aïd, tous les établissements d’abattage, répartis  sur l’ensemble du territoire national, seront ouverts pour inciter les  citoyens à sacrifier leurs animaux «dans une enceinte conforme et  contrôlée». 
Des permanences seront également effectuées par les services vétérinaires  de wilaya au niveau des APC et des lieux d’abattage, tandis que des  brigades mobiles, composées de vétérinaires et de techniciens, effectueront  des tournées dans les différents lieux susceptibles d’abriter des abattages notamment en milieu rural pour contrôler et répondre aux besoins et  sollicitations des citoyens. 

Dans un souci de respect de l’hygiène et de la santé publique, les  services de la voierie de la wilaya ont été instruits de «récupérer les  carcasses et organes saisis ainsi que les détritus (paille, cornes,  onglons, buse...) et les acheminer vers des lieux d’enfouissement et  d’incinération».  

Par ailleurs, un vaste programme de prévention et de sensibilisation,  destiné aux éleveurs afin de prémunir le bétail contre les diverses  maladies, est également mené à longueur d’année, suivi et appuyé d’une  campagne intensive de vaccination, détaille le ministère. 

Aussi, les services vétérinaires prévoient la sensibilisation et le renforcement du contrôle des conditions d’utilisation du médicament  vétérinaire, notamment le respect des doses administrées, des espèces de destination et les délais d’attente (délai à respecter entre  l’administration du produit à l’animal et l’admission des animaux à la  consommation humaine). 

Composé de 28 millions de têtes d’ovins, de 2 millions de têtes de bovins  et de 5 millions de têtes de caprins, le cheptel national «bénéficie d’une  attention particulière de la part des pouvoirs publics qui déploient tous  les efforts nécessaires à même d’améliorer et développer la filière des  viandes rouges», précise le ministère.

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