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12/12/2016

TIARET: De nouveaux produits à la SNVI de Aïn Bouchekif



Depuis le rachat par le groupe SNVI des parts du partenaire français «BTK» en octobre 2013, l'unité de carrosserie industrielle de Aïn Bouchekif (CITIARET) a réussi l'exploit de multiplier par trois son chiffre d'affaires, en l'espace d'une année seulement. 

A trois kilomètres de l'aéroport «Abdelhafidh Boussouf» de Aïn Bouchekif, au détour d'une double voie, donnant sur la RN 90, se dresse le plus grand complexe industriel de la région de Tiaret, contigu à la Société algérienne de fabrication des véhicules à Bouchekif/Tiaret), sous tutelle du ministère de la Défense nationale. 
Au loin, apparaît l'imposante bâtisse de couleur ocre, abritant l'administration de la société. Construite par des Allemands dans les années 80 sur une superficie de plus de 82 hectares, l'actuelle entreprise publique économique (EPE) CITIARET « carrosserie industrielle de Tiaret », l'une des plus grandes filiales du groupe SNVI, vit aujourd'hui une période charnière, à la faveur de la politique de redressement menée depuis la venue du nouveau P-DG du groupe SNVI, M. Malek Salah. 


En difficulté après le rachat à 100% par le groupe SNVI du partenaire français « BTK », le complexe industriel de Tiaret « a réalisé un chiffre d'affaires de 250 milliards de centimes, soit trois fois plus que l'année précédente », nous explique son directeur général, M. Belfirar Abderrahmane. Avec un effectif de 435 travailleurs dont 89 cadres et 310 agents d'exécution formés, l'unité « Carrosserie industrielle de Tiaret » fabrique une gamme de produits tractés comme les plateaux, bennes entrepreneurs et céréalières, citernes à eau et hydrocarbures, porte engins, cocotte à ciment, citernes à bitume, remorques porte-bouteilles à gaz et véhicules spéciaux. 
La société maîtrise également le carrossage des véhicules moteurs (châssis cabines) dans les mêmes gammes. Avec le ministère de la Défense nationale, Naftal, la Sonatrach et autres particuliers comme principaux clients, l'unité SNVI de Tiaret « a atteint un taux d'intégration de 95% pour les matières sidérurgiques pour une part de marché de 50% pour le matériel tracté », nous explique, non sans fierté, le premier responsable de l'entreprise, M. Belfirar Abderrahmane. 

Un avenir prometteur 

« Ce pourcentage peut être revu à la hausse dans un avenir proche, compte tenu de la nouvelle réglementation priorisant le produit national d'une part, et l'adoption d'une politique de constitution de réservoirs tampons de produits standards, d'autre part, afin de minimiser les délais de livraison à nos clients », ajoute le même responsable. 
Outre un projet de joint-venture avec une firme européenne, l'entreprise est, par ailleurs, engagée dans le renouvellement de son certificat ISO, après avoir récupéré de ses grandes difficultés financières depuis fin 2013. Avec un chiffre d'affaires en progression de 300% par rapport à 2015, l'unité de carrosserie industrielle de Tiaret dispose de son propre bureau d'études, doté d'une équipe en génie mécanique, engagée dans le développement de nouveaux produits, comme le porte-rails de chemin de fer et le porte-pipe extensible notamment. Avec une cantine confiée à une entreprise de karting privée, une infirmerie et des moyens de prévention et de secours appropriés, « il arrive que nous intervenons, avec nos propres moyens, en soutien à la Protection civile pour l'extinction d'incendies ou l'évacuation de blessés des accidents de la route », nous explique Abdi Mustapha, un cadre de l'entreprise. 

Avec le soutien de la direction générale du groupe et le wali de Tiaret, les perspectives de développement de l'EPE « carrosserie industrielle » de Aïn Bouchekif sont d'autant plus prometteuses que « le climat social est des plus favorables avec l'élection d'un nouveau syndicat qui partage pleinement la stratégie de la société qui compte un carnet de commande bien garni, nous permettant de recruter plusieurs dizaines de nouveaux travailleurs dès janvier prochain, preuve de sa bonne santé », se réjouit le directeur général, M. Belfirar Abderrahmane. 

par El-Houari Dilmi

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