Nombre total de pages vues

11/29/2016

Bordj Bou Arreridj: le rôle de la mosquée dans la protection de l’enfance


La sûreté de wilaya de Bordj Bou-Arréridj, qui accorde une attention particulière à la protection des enfants, a exploité la prière du vendredi pour organiser une action de sensibilisation de la population sur cette question.
La grande mosquée du chef-lieu a vécu une ambiance particulière, hier. Les policiers en tenue réglementaire ont participé à la prière, mais n’étaient pas présents seulement pour accomplir leur devoir religieux. Ils étaient en mission pour attirer l’attention des fidèles sur ce phénomène qui a pris de l’ampleur. Ils les ont informés également des mesures engagées par l’État pour lutter contre ce dernier.
Avant le prêche de l’imam, les «dars», qui était habituellement assuré par ce dernier, a été pour cette fois pris en charge par le commissaire Mahdi Mohamed, chargé de la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Bordj Bou-Arréridj. L’officier, qui a effectué un exposé sur le sujet qui a un double aspect religieux et social, a donné un aperçu sur les droits des enfants, le rôle des parents, de la société et ce que les services de police font pour la protection, la sensibilisation et l’éducation des enfants. Il a lancé un appel aux citoyens pour plus de mobilisation et d’éveil. Il a expliqué que les éléments de la sûreté ont multiplié les patrouilles près des établissements scolaires et au niveau des cités résidentielles. Il a indiqué qu’en plus des deux numéros verts (les «1548» et «17»), qui sont opérationnels H24, et sont mis à la disposition de la population, un nouveau numéro (104) est dédié au signalement du moindre soupçon d’une tentative d’enlèvement d’enfant ou de disparition de personnes âgées, notamment celles atteintes de la maladie d’Alzheimer ou aux besoins spécifiques. Le dispositif d’alerte doté d’un moyen de communication qu’est le numéro vert 104 permettra de déjouer toute tentative d’atteinte à nos enfants et contribuera à les retrouver sains et saufs, a-t-il dit.
Le commissaire Mahdi a tenu à faire la différence entre une disparition et un kidnapping. Selon les chiffres de l’officier, en 13 ans, les enquêtes de la police ont enregistré 21 cas de kidnapping d’enfants. 70% des cas d’enlèvement d’enfants sont fictifs. Il s’agit souvent de fugues à cause d’un échec scolaire ou pour des causes affectives a précisé le responsable de la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Mais il a insisté sur la vulgarisation de la culture du signalement avec les différents secteurs et partenaires. Les fidèles présents à ce prêche, qui ont apprécié l’initiative de la sûreté de wilaya, ont exprimé leur mobilisation pour appuyer l’action des forces de l’ordre. La protection de nos enfants est un devoir de tout Algérien. «Si on laisse les policiers seuls dans ce combat, on ne peut pas réussir à endiguer ce phénomène», ont-ils déclaré.

Aucun commentaire: