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10/13/2016

Vente de véhicules sur internet : Des acheteurs écument le net



Des annonces sont publiées sur des sites web spécialisés dans la vente de véhicules et de motos. Des acheteurs se manifestent par courriel mais le jour du rendez-vous, ils découvrent que c’est un guet-apens.
Aujourd’hui, c’est devenu facile et même gratuit de passer des petites annonces sur internet. Tout le monde peut avoir accès à cette annonce et rapidement, mais c’est aussi une opportunité pour les escrocs. 
Ces derniers répondent aux petites annonces en se faisant passer pour des acheteurs, ou alors ils déposent eux-mêmes des annonces en tant que vendeurs. Les voleurs et les trafiquants de véhicules ont changé de mode opératoire. Ils proposent leurs produits sur le web, sur des sites spécialisés dans la vente et l’achat notamment de véhicules, avec de fausses identités. 
De plus en plus, des internautes sont victimes de ces criminels. Plusieurs affaires de vol en ligne ont été traitées par les services de police. « Cela s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité et la criminalité électronique », a-t-on précisé à la Direction générale de la Sûreté nationale. 
Les affaires traitées sont liées essentiellement au vol de véhicules, bicyclettes et motos. Les enquêtes ont fait ressortir que les trafiquants activent en bandes organisées et ciblent des personnes qui publient des annonces sur les sites web. Le mode opératoire consiste à établir le contact via le net, par mail, pour fixer un rendez-vous. 
Les criminels passent à l’acte, dès le premier contact. La victime se fait voler après simulation par ces escrocs d’un contrôle du véhicule ou de la moto, en prenant le soin de ne laisser derrière eux aucune trace. Les enquêtes de police ont fait également ressortir que ces réseaux embarquent des appareils GPS, dans les véhicules qu’ils vendent, pour les « récupérer » plus tard et les revendre avec de faux papiers, sur le web également. 
Parmi les cas récents traités, une affaire résolue par les services de la sûreté de la wilaya d’Alger. Les éléments de la police judiciaire ont réussi à neutraliser un réseau spécialisé dans le vol de véhicules exposés sur un site web. 
Selon la même source, les membres de ce réseau ciblaient les jeunes qui mettaient en vente en ligne leurs motos. Ils les contactent, en tant que acheteurs intéressés. Ils exigent de tester la moto avant d’y prendre la fuite à bord et de disparaître dans la nature. Un autre cas similaire a été traité par les mêmes services. Il s’agit du même réseau qui cible les annonceurs sur le web. 
Le propriétaire d’une moto a été agressé par gaz lacrymogène par « l’acheteur escroc » qui l’a contacté par mail. Il est tombé dans le piège et s’est fait voler sa moto. La victime a déposé une plainte mais sans pouvoir identifier les mis en cause. Les enquêteurs spécialisés dans la cybercriminalité ont réussi toutefois à identifier l’un des membres du réseau, après recours aux moyens technologiques et scientifiques. Il a fini par dénoncer ses complices, au nombre de six. Lors de leur interpellation, les policiers ont récupéré 131 millions de centimes et une boîte de maîtrise à distance des motos. 
Deux motos volées ont été récupérées. Lors de leur présentation devant le tribunal, trois des mis en cause ont été écroués et quatre autres mis sous contrôle judiciaire. En outre, la sûreté de wilaya d’Oran a réussi un coup de filet dans le milieu des trafiquants de véhicules sur la Toile. Un réseau spécialisé dans le vol de véhicules, l’escroquerie via le site web Ouedkniss, faux et usage de faux. 
Suite à l’exploitation de renseignements, la police a découvert que ces trafiquants activaient sous de fausses identités en procédant à la vente de véhicules avec de faux documents. L’enquête poussée a permis d’identifier deux malfaiteurs et de récupérer deux véhicules volés de marque Kadi et Peugeot 208 dans des wilayas de l’ouest du pays. Un appareil GPS et deux dossiers falsifiés ont été saisis dans cette opération. Le net est devenu le lieu de prédilection des trafiquants de véhicules. 
La police demande aux internautes de se méfier des « clients anonymes » et d’éviter l’informel en ligne.

Neïla Benrahal

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