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10/12/2016

Tiaret: Les vendeurs à la sauvette sont de retour


Véritable «plaie ouverte» enlaidissant une giga-cité en perte de ses repères, le commerce informel envahit à nouveau la ville, après plusieurs opérations «coup-de-poing», menées tambour battant par les autorités locales. 
En effet, après avoir été délocalisé -non sans beaucoup de mal- du centre-ville, le commerce informel étend de nouveau ses tentacules à toute la ville. L'on croyait avoir fini avec ces vendeurs de la sauvette qui reviennent aussitôt «chassés» par les éléments de la police de l'environnement et de l'urbanisme. Au nord comme au sud de la ville, les vendeurs de bric et de broc refont leur apparition squattant tous les espaces publics pour y étaler leurs marchandises obstruant les voies piétonnes et même une partie de la chaussée. 
La situation est carrément cauchemardesque au centre-ville et les rues avoisinantes qui se sont transformées en de véritables bazars à ciel ouvert. Même de la viande, produit rapidement périssable, est proposée à la vente à même le macadam, à l'entrée du marché des fruits et légumes de «Volani». Par des températures caniculaires, la poissonnerie de la «place rouge» est cernée de détritus en tous genres. Midi passé, par 40° à l'ombre, du poisson est toujours proposé à des prix cassés, au chaland aux yeux plus grands que l'estomac. 

Avec la période estivale qui bat son plein, la santé publique est plus que jamais menacée. Mardi encore, sept (07) personnes ont été envoyées à l'hôpital pour avoir consommée des gâteaux avariés, à Sougueur, la plus grande ville après le chef-lieu de wilaya. Pilotées par le chef de l'exécutif de wilaya lui-même, plusieurs opérations d'envergure menée par les services de la daïra et de la commune, appuyés par les services de sécurité, ont été lancées depuis des mois, pour débarrasser Tiaret de ces « plaies», le commerce «sauvage» en tête, sans vraiment parvenir à des résultats probants. «Rappelé à l'ordre» par le wali, mécontent de l'insalubrité publique aux quatre coins de la ville, le maire a remis sa démission, vite refusée par ses pairs, qui ont préféré le laisser partir en congé jusqu'à la fin août. 

Une situation qui sape le moral de la population locale et fait sortir au grand jour les contradictions d'une giga-cité devenue un véritable théâtre des paradoxes à ciel ouvert. Aux alentours de la célèbre «place rouge» et tout autour du marché couvert, le spectacle est désolant. Même topo le long de la rue Thiers, une artère littéralement étouffée par les vendeurs à la sauvette, avec une «armée» d'individus occupant le moindre coin et recoin tout autour de la mosquée de Sidi Adda, donnant au quartier une allure de marché à ciel ouvert. 

Dans une énième tentative «désespérée» de réguler un commerce sauvage devenu une véritable plaie ouverte à Tiaret, la direction du commerce continue à faire «la promesse ferme» de créer des marchés de proximité contrôlés, mais la «solution» reste impossible à mettre en œuvre sur le terrain «cahoteux» de la réalité à cause du refus systématique imposé comme un affreux diktat par les barrons locaux du commerce informel. 



LE QUOTIDIEN D'ORAN

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