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10/20/2016

Internet en Algérie : débit faible et coupures récurrentes


A l’ère du e-leraning, e-banking, e-booking, e-shopping ... au moment où tout se fait par internet ou presque, aucun pays développé ne peut se permettre une panne d’internet, et pourtant l’Algérie est non seulement à la traine, mais elle figure dans les derniers rangs en matière de qualité du service internet, selon plusieurs rapports établis dans ce domaine.
Malgré les efforts d'Algérie Télécom, et du ministère de tutelle, malgré l’avènement de la 3G et de la 4G, le débit est souvent faible, oscillant de moyen à très lent, alors que d’importantes interruptions récurrentes surviennent à tout moment, et l’accès est souvent perturbé, ce qui agace fortement les utilisateurs et se répercute inéluctablement sur la productivité et la qualité du travail.
Pourtant des rapports indiquent que seulement 18.9% de la population algérienne a accès à la connexion Internet, dans un pays de 40 millions d'habitants.
En plus des coupures qui surviennent de temps en temps, pour cause de rupture du câble internet sous-marin, et des coupures volontaires pour « travaux », la connexion est souvent lente pour des raisons inconnues.
Même dans les administrations, les coupures sont légions, et quand la connexion est établie, avec un débit lent de 2.2Mbit/s, le retard se fait tout de suite ressentir et de manière significative, puisque des queues interminables se forment à cause du sempiternel « le système est en panne. »
Dans certaines entreprises, dont la connexion internet est l’épine dorsale, à l’image des banques, des journaux électroniques ainsi que les sites de vente en ligne, des pertes considérables en matière de temps et d’argent sont engendrées chaque jour.
Pourtant seulement 7,75 habitants sur 100 disposent d’une connexion internet de téléphonie fixe, selon un rapport de l’ONU, paru le 3 août 2016.
S’agissant du e-gouvernement, notre pays est classé à la 150ème place sur 185, selon le même document onusien. Ce rapport a étudié l’utilisation du service internet et des nouvelles technologies dans l’administration. 
L'internet en Algérie comme au début de l'internet en Europe
En parlant de classement, nos voisins Tunisiens avec 3,9 Mbits et Marocains avec 4 Mbits/s, sont mieux lotis, selon une étude de la société Akamai, relative au 1er semestre 2016.
Cette même étude indique que c’est la Corée du sud qui est en tête de liste avec 26.7 Mbits/s, les pays scandinaves, le japon et Hong-Kong font partie du top 10, quant aux dernières places, elles reviennent aux pays africains.
La question qui se pose est pourquoi l'internet en Algérie est l'équivalant de l'internet de la fin des années 90 en Europe, c'est à dire à ses débuts ? Est-ce que les ambitions de l’Algérie dans ce domaine sont à minima ? Est-ce un déficit en spécialistes ? Une mauvaise vision dans le domaine, ou une mauvaise gestion ? Ou bien tout ça à la fois ? Quoi qu’il en soit, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics ces dernières années, et en dépit du lancement de nouvelles technologies, le chemin à parcourir reste encore long et rude.
En attendant, les internautes algériens doivent prendre, en ont-ils le choix ? Leur mal en patience et espérer que le gouvernement annonce un plan de développement de l'internet qui permettrait une connexion plus fluide, et donc une meilleure productivité.

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