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7/16/2014

Raffinerie de Tiaret : Le projet phagocyté ?

La commission d’ouverture des plis techniques relatifs à la conduite des études de «feed» du projet de ce qui devait être la nouvelle raffinerie de pétrole brut de Tiaret s’était réuni le 19 octobre 2009 à Alger, en présence du président-directeur général du groupe, Mohamed Meziane et du vice-président de l’activité Aval, Abdelhafid Feghouli, pour le choix des sociétés devant prendre en charge le projet. 

     Al’issue de la séance d’ouverture des plis, quatre sociétés internationales ont été retenues pour la poursuite du processus d'appel d'offres relatif à la réalisation des études d'engineering de la nouvelle raffinerie de Tiaret. Les sociétés jugées éligibles à la phase commerciale du projet de réalisation de la future raffinerie sont Technip (France), Sinopec (Chine), CBI et Lummus (Arabie Saoudite) et Saipem/Chiyoda (Italie). A l’époque, pour Abdelhafid Feghouli, «cette étude permettra non seulement de déterminer l'étendue des travaux, l'estimation du montant de l'investissement ainsi que l'élaboration du cahier des charges pour lancer plus tard la réalisation en EPC de ce projet».
Il convient de signaler à ce sujet que le coût de réalisation de cette raffinerie avait été estimé à 6 milliards de dollars, pour une capacité de produits raffinés (propane, butane, essence, naphta et gasoil) de 15 millions de tonnes métriques par an. Le site choisi pour la création de la nouvelle zone industrielle où serait implantée la future raffinerie de Tiaret est situé dans la commune de Sougueur (au lieudit Sid El Abed) sur une assiette foncière de 1 412 ha. En effet, le wali de Tiaret avait, le 24 juin 2008, établi deux arrêtés, l’un relatif au gel de tout investissement sur le site retenu pour le projet et l’autre portant sur l’autorisation d’accès au site.
C’est suite à cela que des levés topographiques et de bornage ont été effectués et la préparation des cahiers des charges relatifs au lancement de l’étude d’utilité publique et géotechnique avaient été lancés. Pour le vice-président de l’activité Aval, «la réalisation de cette raffinerie constitue un objectif majeur arrêté par Sonatrach pour répondre à moyen et long termes aux besoins en carburants sans cesse croissants du marché national et pour continuer à dégager des quantités suffisantes à l'export aux normes internationales». Cette réalisation était inscrite, selon M. Feghouli, dans un vaste programme de réhabilitation et de modernisation des raffineries engagé par le groupe Sonatrach depuis six ans pour porter les capacités de raffinage de l'Algérie de 25 millions de tonnes à 45 millions de tonnes à l'horizon 2014, avec la mise en service de la raffinerie de Tiaret (15 millions de tonnes) à l’horizon 2014. Mais depuis, le projet est, selon des sources crédibles, complètement abandonné… 


Saou Boudjemâa

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