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7/03/2014

MUSIQUE chaabi à TIARET

il peut paraître bizarre de parler du chaabi à Tiaret comme d'autres domaines, ceux qui veulent marginaliser telle ou telle personne, ou une ville pour pouvoir se prévaloir du leadership ou d'autres raisons sordides. ils désignent la chanson populaire algérienne de BEDOUI qui veut dire "rural", alors qu'elle s'est développé que dans les villes. et pour les autres villes on avance de multitude d'expressions pour dire qu'elle ne sont pas "cité" telles "ville d'intérieur, région agricole, ville des hauts plateaux. ce n'est l'objet de cet article. ceux qui ont fait le passé de l'une de ces villes, Tiaret entre autre. Il S'agit du grand cheikh El Amraoui le leader du premier groupe de musique nommé Ngham Gezoul à la fin du 19ème siècle (aux environs de 1878) avec la fameuse chanson Bakitek besselama ya watni enregistré sur le cylindre avant que le disque vinyl ne voit le jour et ce fut au début du 20ème siècle. ayant sa place dans le domaine de la musique MDIH exécuté sur les instruments à corde et percussion selon les vieux initiés de la region sa musique est une expression de la chanson chaabi de nos jours. le maître du chaabi cheikh Nador faisait le déplacement de Cherchel à Tiaret pour rencontrer cheikh El Amraoui. Un autre noyau de musiciens se forme autour de Med Kadhi bâtonnier de profession, et se nommait Kawakib Gezoul vers 1920. Chaque génération donne quelques choses puis s'évanouit dans la nature et sombre dans l'oubli". c'est de cette manière qu'il a exprimé Mr Amar Belkhodja dans un de ses livres. le cas de cette formation qui a connut le jour en 1929. après la disparition de la troupe artistique "EL KHALDIA CLUB" dont on ne trouve aucune trace sauf des noms: Gana Miloud, Tayeb Tedjini, Lebbar Abdenabi et d'autres. on retrouve quelques uns de cette composante lors de la naissance d'El Andalousia à savoir, Lebbar, Benallou, Sadok, Ait Benamara Said, le poete Belahreche et evidement Reinette l'Oranaise qui naquit et entonna ses premiers airs dans ce meme groupe de sa ville natale avant d'aller s'installer à Oran. ces jeunes ont pu donner beaucoup de joie et d'airs festifs à nos aïeuls. nous ne pouvons tout détailler dans cet article mais juste relater quelques détails. Le mouvement politique en Algerie est aussi présent dans la ville et justement il a été propulseur de l'art. UDMA et sa section de Tiaret a contribué à la creation de Safir Ettarab héritier de l'Andaloussia, qui avec Mekki Benaouda, Hachemi Larbi, AEK Torki, Ali Ayadi, Okacha Mokhtar... ont été la fer de lance de l'activité culturelle (musique et théâtre) dans la ville et même plus. Ali Maachi a su conquérir avec son son d'artiste les coeurs des algériens et les Tiaretis particulièrement durant les années 50. Ce patrimoine a permis à d'autres jeunes après l'indépendance de se relancer dans d'autre tentatives nous citerons les RODEURS, les ROSTEMIDES, les EMIRS avec les Benfarhat, les Chaouchs, Chergui, Boudraoui, Beseghir, Bifout, Baroudi.... .... Durant des années les salles des fêtes (l'état civil aujourd'hui) le Casino, le Vox, le Rex stade Ait Abderahim ces enceintes ont vibré sur les sons et les voix de jeunes Tairetis. Nous citerons pour la memoire l'apport des jeunes bénévoles dans ce domaine dans l'organisation des semaines culturels et le comité de fêtes de la ville Tiaret  et autres activités du genre, Missoum.B,  et son acharnement pour faire de Tiaret un fief du 7ème art avec le ciné-club et plus tard la cinémathèque, qui a vu passer Amar El Askri....... les planches des salles de cette ville historique a vu défilé El Hadja El HAMDAOUIA, NASS EL GIWANE, MARCEL KHALIFA, HACHEMI GUEROUABI, BENDAAMACHE, BOUADJAJ, RAINA RAI, CHEB KHALED, AIN TEDLES, MAMACHI, ALLOULA et les dizaines de troupes de théâtre. cette dynamique culturelle a mis sur pied d'autres talents dans la musique chaabi avec ESSAADA, KHALDOUA (ghiwane).... Tout ce patrimoine a fait de Tiaret un pôle culturel incontournable. dans le domaine des arts plastiques ou un potentiel enfouis dans les caves et les greniers. Par l'occasion rendre hommage à Abdelhak Chaouch  (décédé avril 1994) un artiste peintre de talent. Rendre hommage à tous ces artistes qui ont toujours donné et qui ne l'oublions pas ont légués à des générations et à ce jour ou nous pouvons les voir se produire éparpillés par la force du temps et la résistance au forces obscurantistes. Un passage y en a eu toujours mais je suis convaincu que le produit culturel du terroir saura se valoriser dans toutes les circonstances.
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A.M Tiaret

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